Les travailleurs québécois sont moins nombreux à se dire stressés financièrement cette année, révèle un sondage.
Le stress financier semble suivre deux tendances inverses, respectivement au Québec et au Canada.
Le Québec présente des résultats encourageants en terme de bien-être financier, puisque ce sont 28 % des travailleurs de la province qui souffrent de stress financier, selon le sondage annuel de l’Institut national de la paie (INP). Il s’agit d’une baisse de neuf points comparativement à l’année précédente (37 %).
Le stress financier a des conséquences concrètes sur le plan professionnel. Le tiers des Québécois (33 %) rapportent que cela nuit à leur rendement au travail.
L’évolution est bien différente lorsqu’on regarde l’ensemble du Canada. En effet, la proportion de travailleurs canadiens stressés financièrement est passée de 37 % en 2023 à 41 % cette année.
Cette tendance est assez globale, puisque la proportion d’individus financièrement à l’aise a reculé, passant de 32 % en 2023 à 28 % cette année, au niveau canadien.
Là encore, l’évolution est différente au Québec, où la proportion d’individus financièrement à l’aise s’établit à 36 %, soit huit points au-dessus du chiffre national.
Par ailleurs, un travailleur québécois sur cinq (19 %) estime qu’il aurait du mal à respecter ses obligations financières si son salaire était retardé. Ils sont tout de même deux fois plus nombreux (42 %) à considérer qu’il n’auraient pas de mal à gérer un tel retard si cela se produisait.
Aux prises avec des tendances différentes, les priorités financières des Québécois et des Canadiens sont également éloignées. Alors que 30 % des travailleurs québécois se disent submergés par leur dette, c’est le cas de la moitié de la population au niveau canadien.
Un facteur explicatif de l’écart entre la situation québécoise et la situation canadienne pourrait provenir de la meilleure considération accordée à l’épargne dans la province. Plus de la moitié des Québécois (56 %) considèrent que l’épargne est prioritaire, alors que c’est le cas de moins de la moitié dans presque toutes les autres provinces.
Dans le même ordre d’idée, 72 % de l’ensemble des Canadiens se disent préoccupés par la hausse du coût du logement, alors que cette inquiétude est partagée par une moindre proportion de Québécois (62 %).