Un examen des données de différents sondages donne une nouvelle idée des conséquences de la pandémie de COVID-19 sur la santé mentale des Canadiens, mais peut également offrir des indices sur la façon d’y remédier.

L’examen est basé sur une série de sondages Léger en ligne au cours de l’année qui ont été analysés par l’Association d’études canadiennes.

Deux Canadiens sur trois ont déclaré en novembre qu’ils pensaient que la santé mentale actuelle des Canadiens est bien pire maintenant qu’elle ne l’était avant la pandémie.

Plus de femmes que d’hommes dans les sondages pensaient que c’était le cas. En général, les femmes déclarent avoir une moins bonne santé mentale que les hommes.

Environ un répondant sur cinq a qualifié sa santé mentale de mauvaise en octobre, ce qui est stable par rapport à la même question posée au mois de mars dernier.

Également, près de la moitié des personnes interrogées lors d’une enquête en octobre ont déclaré qu’elles s’inquiétaient de l’accès aux soins de santé mentale.

« Il s’agit d’un autre problème extrêmement grave découlant d’une pandémie où les services ne sont pas disponibles ou peuvent être difficiles d’accès en matière de santé mentale », a déclaré le président de l’association Jack Jedwab.

Vers la fin de 2020, environ 14 % des répondants à un sondage de novembre avaient déclaré avoir reçu un diagnostic de dépression. Le chiffre est passé à 16 % dans un sondage en octobre dernier, les femmes étant plus susceptibles que les hommes de signaler un tel diagnostic.

Jack Jedwab a également souligné que les problèmes de santé mentale à l’ère de la COVID-19 étaient plus susceptibles d’être signalés par les répondants ayant des enfants à la maison.

Les sondages en ligne ne peuvent pas se voir attribuer une marge d’erreur, car ils ne sont pas considérés comme des échantillons aléatoires.

Jack Jedwab a déclaré que les résultats pris ensemble suggèrent que les femmes de moins de 35 ans avec de jeunes enfants peuvent ressentir les problèmes de santé mentale les plus aigus.

Il croit que cela pouvait être dû au fait de ressentir plus de stress et de pression par rapport à l’obligation d’assumer une part disproportionnée des responsabilités ménagères.

Alors comment gérer tout ça ?

Jack Jedwab a souligné les résultats qui suggèrent l’importance de socialiser. Il a noté que les répondants ayant de nombreux amis ont signalé une santé mentale significativement meilleure que ceux qui avaient moins d’amis.

« Cela montre l’importance de la communauté, l’importance de la famille et en particulier l’importance des amis en tant que contributeur à une meilleure santé mentale », a déclaré Jack Jedwab.

Alors que les Canadiens amorcent une saison des vacances marquée par une augmentation du nombre de cas de COVID-19 et des restrictions de santé publique accrues dans plusieurs régions, Jack Jedwab a ajouté que son analyse suggère l’importance de rester connecté pendant cette période.

« Nous devons nous entraider en ces temps », a-t-il déclaré.