Les travailleurs canadiens se tournent de plus en plus vers les soins de santé virtuels pour prendre en main leur santé mentale, révélée des données du fournisseur de télémédecine Dialogue. Par contre, quand on leur donne le choix, ils préfèrent les consultations en personne, révèle un sondage de LifeWorks.

En 2021, Dialogue a constaté une hausse de 85 % des consultations initiales liées à la santé mentale par le biais de sa plateforme, tandis que le nombre total de consultations en santé mentale a fait un bond de 138 % par rapport à 2020.

Les consultations virtuelles en psychologie font désormais partie des services les plus demandés. Les Canadiens qui recherchent des services de psychologie virtuelle ont ainsi augmenté de 84 % depuis 2020 par rapport aux autres catégories de spécialistes des soins de santé sur la plateforme Dialogue. D’autres professionnels de la santé ont aussi observé des hausses importantes de demandes de consultation, notamment en nutrition (67 %), en neurologie (47 %) et dans le domaine génito-urinaire (43 %).

Les données de Dialogue révèlent en outre que les consultations liées à la santé mentale sont bien plus longues que celles liées à la santé physique, 93 % plus longues pour être précis. En 2021, les consultations de nature psychologique avaient une durée moyenne de 24,3 minutes, soit 6 % de plus qu’en 2020. À titre comparatif, la durée moyenne de l’ensemble des consultations virtuelles était de 12,6 minutes en 2021. Il s’agit néanmoins d’une hausse de 9 % par rapport à 2020.

Finalement, les femmes se sont davantage tournées vers les soins virtuels en santé mentale que les hommes. En 2021, les consultations ont augmenté de 87 % par rapport à 2020 chez les femmes, comparativement à 78 % chez les hommes.

Le soutien en personne demeure l’option privilégiée

Même si les travailleurs canadiens ont adopté avec enthousiasme les soins de santé psychologiques en format virtuel, ils demeurent attachés aux traditionnelles consultations en personne. Plus précisément, 37 % des employés indiquent une préférence à rencontrer un psychologue en personne, comparativement à 26 % qui disent préférer une consultation numérique ou téléphonique, selon la dernière édition de l’Indice de santé mentale de LifeWorks. Le quart des répondants n’ont toutefois pas de préférence quant à la manière dont elles accèdent au soutien en santé mentale.

« Il est essentiel de pouvoir choisir le mode de prestation de service de soutien en santé mentale, affirme Paula Allen, directrice mondiale et première vice-présidente, recherche et mieux-être global à LifeWorks. Bien que le soutien par vidéoconférence et numérique soit très efficace et qu’il permet de rejoindre un groupe plus large, nous ne pouvons pas négliger la valeur du soutien en personne. Garantir que le service convient bien à la personne est un facteur important pour obtenir les meilleurs résultats. »

Par ailleurs, le score de santé mentale des travailleurs québécois a chuté de 2,4 points en novembre comparativement au mois d’octobre pour s’établir à –11,2. Les Québécois enregistrent également une hausse marquée de leur stress mental (51,6).

À l’échelle canadienne, près 23 % des travailleurs affirment que leur vie professionnelle s’est détériorée par rapport à ce qu’elle était avant la pandémie. Les membres de ce groupe obtiennent un score de santé mentale plus de 11 points inférieur à la moyenne nationale.