Une enquête révèle que les pressions liées à la prestation de soins affectent la santé mentale et les projets de retraite des employés canadiens. 

Selon une nouvelle enquête menée par la plateforme de soins virtuels Maple Corp, les employés canadiens qui ont des responsabilités en matière de soins sont confrontés à des niveaux croissants de stress, à une perte de revenus et à des tensions sur leur lieu de travail.

Cette enquête, qui a interrogé plus de 1 500 employés, a révélé que les aidants qui travaillent sont presque deux fois plus susceptibles que les non-aidants de s’absenter du travail pour des raisons de santé mentale (10 % contre 6 %, respectivement). Un tiers des aidants ont souffert d’épuisement professionnel et la moitié ont déclaré que l’équilibre entre le travail et la prise en charge d’un proche figurait parmi leurs principaux facteurs de stress économique.

La majorité des aidants ont utilisé leurs congés (60 %) ou leurs jours de maladie (63 %) pour gérer leurs rendez-vous et leurs responsabilités. Parmi ceux qui s’occupent d’enfants, 74 % ont déclaré avoir utilisé leurs jours de maladie pour s’occuper de leurs enfants plutôt que pour leur propre santé.

Plus de la moitié ont déclaré que la prise en charge d’un proche affectait leur capacité à se concentrer ou à être productifs au travail, et deux tiers ont déclaré que le fait de jongler entre ces deux rôles leur causait un stress important. L’enquête a révélé que le temps perdu, l’absentéisme et le présentéisme liés à la prise en charge d’un proche et aux soins retardés contribuaient à des pertes de productivité qui coûtaient chaque année des milliards de dollars à l’économie canadienne.

Plus d’un quart (28 %) des aidants âgés de 18 à 34 ans ont réévalué ou reporté leurs objectifs de carrière, et près d’un quart des personnes âgées de 55 ans et plus ont reporté leur départ à la retraite en raison d’une baisse de leur capacité de gain ou d’une perte de salaire. Plus d’un quart ont déclaré avoir perdu leur salaire après s’être rendus à des rendez-vous médicaux pour des personnes à charge, tandis que les obstacles liés au transport ont ajouté une pression supplémentaire.

Les aidants de la « génération sandwich » ont déclaré subir certains des niveaux de pression les plus élevés. Les trois quarts (76 %) ont déclaré craindre que le fait de s’occuper de parents âgés n’affecte leurs heures de travail et environ deux tiers ont déclaré craindre des répercussions sur leur progression de carrière ou la sécurité de leur emploi. Beaucoup avaient déjà ajusté leur charge de travail, les deux tiers ayant réduit leurs heures, leurs tâches ou leurs responsabilités pour gérer des exigences concurrentes.

L’enquête a souligné que les employeurs pourraient jouer un rôle plus important dans le soutien aux aidants en améliorant la conception des avantages sociaux et l’accès à des soins opportuns. Alors que 58 % des aidants ont déclaré que leur employeur les aidait pour les questions liées à la santé, près de la moitié ont déclaré que leur régime d’avantages sociaux ne facilitait pas l’accès à des soins de santé pratiques ou opportuns.

Les aidants qui s’occupent de parents âgés ou de proches âgés étaient les moins susceptibles de se sentir soutenus, seuls 55 % d’entre eux déclarant que leurs avantages sociaux les aidaient à accéder à des soins appropriés.

Ce texte a été publié initialement sur Benefits Canada.