(Montréal) À cause de préoccupations au sujet de
l’argent, les travailleurs canadiens n’arrivent pas à trouver un bon équilibre
entre leur travail et leur vie personnelle en raison du stress, de l’anxiété
et de la dépression. Même malades, ils donnent la priorité
à leur travail, au détriment de leur famille. C’est ce que révèle
le troisième Sondage national sur la santé de Desjardins Sécurité
financière, qui explore la manière dont les Canadiens perçoivent
la sécurité financière et la santé physique et mentale.

L’argent est au cœur de ce déséquilibre et représente
une source importante de stress, à la maison comme au travail. Du côté
personnel, 44 % des répondants voient dans les questions d’argent leur
principale source de stress, d’anxiété et de dépression.
Et au travail, c’est surtout pour éviter une perte de salaire que les
employés ne prennent pas les congés dont ils auraient besoin pour
se remettre de leurs problèmes de santé.

Au cours des deux dernières années, un travailleur canadien sur
cinq(21 %)a connu des problèmes physiques causés par des troubles
de santé mentale. Plus de 60 % d’entre eux ont maintenu leur horaire
de travail régulier, mais leur vie personnelle en a souffert. En effet,
le sondage révèle que 59 % de ces travailleurs ont choisi de réduire
leurs obligations personnelles en étant moins présents pour leur
famille et leurs amis. Pourtant, plus de 85 % des répondants aux prises
avec des problèmes de santé mentale disent qu’ils comptent sur
leurs proches pour traverser les périodes difficiles.

Alain Thauvette, premier vice-président, Assurance pour les groupes
et les entreprises chez Desjardins Sécurité financière,
affirme que parmi les travailleurs canadiens qui ont connu des problèmes
de santé mentale, 48 % ont dit avoir manqué de un à cinq
jours de travail, mais 37 % de ceux qui ont tenté de maintenir leur horaire
de travail malgré ces problèmes de santé indiquent avoir
dû retourner au travail pour éviter une perte de salaire.

« Les employés qui retournent au travail pour éviter une
perte de revenus constituent une préoccupation croissante pour les employeurs.
Le "présentéisme", ce sentiment qu’il faut se présenter
au travail même quand on est très malade, est une source de stress
et de distraction pour les employés productifs. Résultats : des
pertes de productivité pour les entreprises. Les employeurs doivent être
vigilants », ajoute M. Thauvette.

Le désir de pouvoir maîtriser son travail et sa vie personnelle
est une autre caractéristique de notre culture axée sur le travail.
Alors que les ordinateurs portables et la technologie sans fil ont été
conçus pour simplifier notre vie, ils ont pour effet que le travail envahit
notre maison et notre chalet. En effet, d’après notre sondage, 62 % des
travailleurs canadiens utilisent des portables et des appareils sans fil. Dans
ce groupe, 83 % considèrent que la technologie a augmenté(29
%)ou maintenu(54 %)leur niveau de stress. Seulement 17 % des répondants
considèrent que les outils technologiques ont tenu leur promesse, soit
de réduire le stress au travail et permettre une meilleure gestion du
temps.