(Montréal)- Une récente étude de Watson Wyatt révèle que les sociétés dont
le PDG a vu sa rémunération totale en espèces augmenter au-delà de la médiane
(salaire de base+prime)ont pu offrir un rendement supérieur à leurs actionnaires
(19,4 %). Malgré l’absence de fluctuations importantes dans les niveaux de rémunération
médiane des sociétés analysées dans le cadre de l’étude, les PDG performants
ont touché une rétribution nettement plus élevée en 2004 qu’au cours des années
précédentes.
En comparaison, les PDG dont la hausse de la rémunération total en espèces
a été inférieure à la médiane ont procuré un rendement total à leurs actionnaires
médian de près de la moitié moins élevé(8,6 %), ainsi que des rendements des
capitaux propres, des rendements de l’actif et des bénéfices par action moindres.
Des 219 sociétés cotées à l’indice S&P/TSX faisant partie de notre échantillon,
les PDG performants(75e percentile)ont touché 31 % de plus que l’année précédente
en rémunération totale en espèces, presque quatre fois plus que la rémunération
réelle totale des PDG moins performants(25e percentile), et ont obtenu des
gains sur 12 mois de 32 % sur la valeur dans le cours de leurs options d’achat
d’actions susceptibles d’être levées. Parmi les sociétés du TSX étudiées, voici
un résumé des changements dans la façon dont les PDG ont été rémunérés en 2004
:
« Bien que les entreprises soient de plus en plus tenues de rendre compte du
lien entre leurs politiques en matière de rémunération et le rendement de la
société, nous sommes d’avis que les conseils d’administration et les administrateurs
devront faire preuve d’une plus grande rigueur dans leur façon de mesurer la
rémunération au rendement, » affirme Stéphane Lebeau, chef du Groupe capital
humain de la région de l’Est du Canada de Watson Wyatt.
« La clé du succès de la rémunération des dirigeants consiste à fixer des objectifs
de rendement élevés mais atteignables, et à récompenser les dirigeants qui les
atteignent, particulièrement à l’aide de primes et de mesures incitatives à
long terme. Le malaise qui entoure la rémunération au rendement est attribuable
au fait que certains dirigeants n’arrivent pas à accroître la valeur pour les
actionnaires mais se voient tout de même récompensés généreusement », a-t-il
ajouté.