Au cours des deux derniers trimestres de 2007, les régimes de retraite canadiens ont connu certains revers alors que la crise mondiale du crédit s’est intensifiée et a nui aux marchés boursiers.

C’est ce qui ressort d’une étude publiée tout récemment par RBC Dexia Services aux Investisseurs qui possède le plus important univers de régimes de retraite et de gestionnaires de placements au Canada.

Dans l’univers RBC Dexia représentant 340 milliards $ CAD, les régimes de retraite canadiens ont perdu 0,5 % pour le trimestre se terminant le 31 décembre 2007, portant leur rendement total pour l’année à un piètre 1,5 %.

« 2007 aura été une année tumultueuse au cours de laquelle le huard a pris son envol et les cours de l’énergie ont atteint des sommets, le tout sur fond de resserrement du crédit à l’échelle mondiale et de pressions récessionnistes aux États-Unis », fait remarquer Don McDougall, Premier directeur, Services-conseils, RBC Dexia Services aux Investisseurs. « Toutefois, après quatre années consécutives ayant affiché des rendements dans les deux chiffres, ce genre de ralentissement était dans les cartes. »

Ce sont les actions canadiennes qui ont été la catégorie d’actifs dominante, affichant un respectable 8,5 % pour l’année, mais restant en retrait de l’Indice composé S&P TSX de 1,3 %. « Battre le marché aura été un exploit en 2007, avec des gains concentrés dans à peine quelques titres », a expliqué M. McDougall. En effet, les trois principaux contributeurs ont généré plus de la moitié du rendement du TSX en 2007 : RIM (hausse de 127 %), Potash Corporation of Saskatchewan (hausse de 158 %) et Alcan (hausse de 72 %).

« En 2007 à nouveau, les devises ont joué un rôle déterminant pour les investisseurs au Canada," a souligné M. McDougall. En l’espace d’un an, le dollar canadien s’est apprécié de plus de 12 % par rapport à un panier de devises mondiales, notamment 16 % par rapport au dollar américain,15 % par rapport à la livre sterling et 9 % par rapport au yen. « La remarquable ascension du huard par rapport aux principales devises a empêché la plupart des régimes de retraite de bénéficier de la hausse sur les marchés étrangers », a ajouté M. McDougall. L’indice MSCI Monde a enregistré un gain de 4,7 % en termes de devises locales, gain qui s’est traduit par une perte de 7,5 % pour l’année, une fois pris en compte les taux de change.

Les titres obligataires canadiens ont quant à eux enregistré un rendement de seulement 3,4 % pour l’année, et ce en dépit d’une importante hausse de 2,6 % au cours du dernier trimestre. Il s’agit de leur pire rendement annuel depuis 1999, à peine 0,3 % derrière l’indice DEX Universe Bond.