Le temps d’attente et la pénurie de médecins préoccupent les canadiens

La population canadienne croit maintenant que les principales préoccupations en santé sont le temps d’attente (20 %) et la pénurie de médecins (19 %), tandis que le vieillissement de la population arrive loin au troisième rang (8 %), selon les résultats de la dixième édition du Sondage sur les soins de santé au Canada, qui recueille l’opinion du public et des fournisseurs de soins de santé relativement aux enjeux touchant les soins de santé.

Un peu plus de la moitié (57 %) de l’ensemble des Canadiens croit que nous avons accès à des services de soins de santé de qualité au Canada. Cette perception n’a pas changé considérablement depuis 2002. Les professionnels de la santé ont toutefois une perception plus positive que la population générale à ce sujet. Par ailleurs, près de la moitié (48 %) des Canadiens pensent que l’accès en temps opportun à des soins de santé de qualité s’améliorera grandement ou sensiblement au cours des cinq prochaines années. Les Canadiens continuent toutefois d’être fort préoccupés par le manque d’accès à des médecins de famille et à des spécialistes.

Pour la première fois, des questions du sondage ont porté sur les maladies chroniques. Plus de 37 % des Canadiens interrogés ont mentionné qu’ils avaient reçu un diagnostic lié à une maladie chronique. Parmi les personnes ayant reçu un diagnostic de maladie chronique, 87 % prennent au moins un médicament prescrit de façon régulière. De plus, près du quart (23 %) des Canadiens ont prodigué des soins à un membre de leur famille ou à un ami présentant un problème de santé grave au cours de la dernière année. Quand les professionnels de la santé ont été interrogés à propos des maladies chroniques, ils ont indiqué qu’ils appuyaient fermement la mise en œuvre de programmes pour la prise en charge des maladies chroniques, la rétroaction et la communication régulières entre les patients et les professionnels de la santé et les programmes pour aider les patients en matière d’auto-traitement.

En tentant de déterminer comment le système de santé pouvait être amélioré, le sondage a révélé un appui généralisé en faveur d’incitatifs visant à encourager l’adoption de nouvelles technologies en soins de santé (86%), de niveaux plus élevés d’inscription dans les écoles de médecine et de soins infirmiers (82%), d’une augmentation des programmes de soins communautaires et à domicile (78%), d’un financement accru accordé à la recherche en santé (78%), d’une hausse des investissements afin d’aider les patients à prendre en charge leur maladie chronique (72%), et d’une augmentation de la mise en œuvre de garanties en matière de temps d’attente (72%).

« Alors que les Canadiens perçoivent les investissements du gouvernement en soins de santé comme étant une contribution en vue de maintenir une société productive en santé, le sondage souligne aussi leur volonté de prendre soin de leur propre santé et de travailler en partenariat avec les professionnels de la santé, » a expliqué Don Guy, président de POLLARA.

Enfin, les questions à propos de l’impact de l’environnement sur la santé ont montré qu’il y avait une préoccupation généralisée au sein du public et des professionnels de la santé quant aux effets de la pollution de l’air et de l’eau, de l’augmentation des gaz à effet de serre et de la diminution des ressources naturelles.

Le rapport complet du sondage ainsi qu’un résumé sont affichés en ligne au www.hcic-sssc.ca