Alors que les entreprises sont nombreuses à geler le salaire de leurs employés en cette période de crise, les cadres supérieurs craignent de plus en plus que cette stagnation de la rémunération leur fasse perdre leurs meilleurs talents.

Plus précisément, 82 % des cadres supérieurs interrogés dans le cadre d’un sondage mené par Robert Half Canada se disent inquiets de la capacité de leur entreprise à maintenir en poste leur personnel. Le tiers d’entre eux (34 %) se disent même très inquiets à cet égard.

Un grand nombre de cadres attribuent leurs préoccupations aux réductions ou aux gels de salaires prévus dans un avenir proche. Selon l’Enquête sur les prévisions salariales de Morneau Shepell, publiée en septembre, 36 % des organisations canadiennes ont gelé les salaires de leurs employés en 2020.

« La pandémie a fait en sorte que les organisations sont passées à la vitesse supérieure et que de nombreux employés ont assumé des charges de travail plus lourdes, déclare David King, président de district principal du Canada à Robert Half. Même si certaines entreprises offrent des avantages non monétaires, comme des options offrant une plus grande flexibilité dans la journée de travail ou l’accès à d’importantes ressources en santé et bien-être, beaucoup ont aussi été forcées de réduire ou de geler les salaires.

Impact modéré sur les salaires des nouveaux employés

Malgré l’ampleur de la crise économique causée par les mesures de lutte à la COVID-19, 56 % des entreprises ont maintenu le salaire des nouveaux employés depuis le début de la pandémie, alors que 19 % rapportent même une augmentation de la rémunération de base.

De plus, 24 % des employeurs sont plus disposés à négocier le salaire de départ avec les candidats aujourd’hui qu’il y a un an. Les gestionnaires des moyennes entreprises (de 500 à 999 employés) et les gestionnaires du secteur de la technologie sont dans l’ensemble plus susceptibles d’être ouverts à discuter de la rémunération des nouveaux employés qu’il y a un an.

« Lorsqu’il est question de négocier des offres d’emploi, nous constatons que les employeurs sont plus ouverts à discuter de la rémunération plus tôt dans le processus d’embauche, souligne David King. Il est maintenant crucial de connaître les tendances salariales actuelles pour être prêt à offrir les salaires concurrentiels nécessaires pour embaucher rapidement les meilleurs talents. »