La pandémie a poussé de nombreux employeurs à réviser certains paramètres de leurs régimes de retraite et d’avantages sociaux. Parfois de façon temporaire, parfois de façon permanente.

Selon une enquête de l’International Foundation of Employee Benefit Plans, 18 % des promoteurs de régimes d’assurance médicaments ont ainsi prolongé la période de validité des autorisations préalables, tandis que 17 % ont temporairement assumé les primes normalement payées par une partie ou la totalité de leurs participants.

Parmi les répondants qui offrent des protections liées à la santé mentale, 7 % disent avoir assoupli ou éliminé les conditions d’admissibilité pour y avoir droit. La même proportion indique également avoir décidé d’éliminer le partage des coûts avec les employés et d’assumer la totalité des coûts associés à ces couvertures.

Alors que 47 % des employeurs offraient une option de soins virtuels pour les problèmes de santé mentale avant la pandémie, 10 % de plus ont ajouté cet avantage avant juin 2020, et 23 % de plus avant février 2021. Plus de deux employeurs sur cinq (41 %) ont en outre souligné avoir ajouté des services à leur offre en matière de santé mentale.

Près des deux tiers (61 %) des employeurs ayant un programme d’aide aux employés (PAE) ont par ailleurs signalé une augmentation de son utilisation. L’enquête a révélé que le taux d’utilisation moyen de ces programmes est actuellement de 15 %, alors qu’il était de 9 % avant la pandémie.

Stabilité pour les régimes de retraite

Parmi les promoteurs de régimes de retraite à cotisation déterminée (CD), 21 % ont signalé une hausse des retraits effectués par les participants. Par contre, la majorité des répondants (65 %) indiquent qu’ils n’ont pas observé de changements dans les taux de cotisation des participants. Dans 5 % des cas, les modifications se sont faites plus nombreuses, alors que dans 5 % des cas, les modifications aux taux de cotisation ont été inférieures comparativement à l’avant-pandémie.

Du côté des régimes à prestations déterminées, 27 % des promoteurs ont revu leurs hypothèses actuarielles et le design de leur régime, tandis que 28 % envisagent de faire de même. Le quart des répondants indiquent aussi avoir mis à jour leur politique de placement, alors que 23 % envisagent de le faire.

Remboursements liés au télétravail

Le sondage a également révélé que la moitié (49 %) des employeurs ont déclaré que leur personnel travaille actuellement à distance, contre seulement 14 % avant la pandémie. Un peu moins de la moitié d’entre eux (46 %) ont déclaré qu’ils remboursaient actuellement à leurs employés des dépenses spécifiques liées au travail à distance, tandis que 6 % offrent une allocation générale. Les dépenses les plus souvent remboursées sont les fournitures de bureau (49 %), le mobilier de bureau (32 %), les appareils électroniques (24 %) et la connexion internet (22 %).

Les résultats de l’enquête ne sont pas surprenants, comment Julie Stich, vice-présidente, contenu à l’International Foundation. « Nous nous attendions à une hausse des soins de santé virtuels pour la santé mentale et nous espérions également voir une plus grande utilisation des PAE, puisque n’est pas très élevée traditionnellement. Nous pensions que s’il y avait une année où les employés utiliseraient ces programmes, ce serait celle-là. Nous nous attendions également à une augmentation des retraits dans les régimes de retraite. Dans certains cas, c’est nécessaire, mais c’est aussi un peu troublant, car ces régimes sont là pour la retraite. »

Cet article a initialement été publié par Benefits Canada.