La culture organisationnelle a une incidence directe sur la santé mentale et physique des employés, démontre une étude de l’Université de Louisville, au Kentucky.

En utilisant des données biologiques, les chercheurs ont constaté que les employés qui se disaient mal à l’aise, isolés et négatifs à l’égard de leur environnement de travail présentaient des niveaux plus élevés d’hormones associées au stress, rapporte Human Resources Director.

Or, ces hormones peuvent indiquer un niveau de stress chronique plus élevé ainsi qu’un risque accru de maladies cardiovasculaires et d’autres problèmes de santé chroniques.

À l’autre bout du spectre, les participants qui ont fait état d’un plus grand niveau de bien-être et d’engagement au travail avaient des taux plus faibles d’hormones de stress.

Pour en venir à ces conclusions, les chercheurs ont demandé aux participants de répondre à des questions sur leur bien-être, ainsi qu’à des enquêtes sur leur degré d’engagement et leur sentiment positif ou négatif à l’égard de leur environnement de travail. Les chercheurs ont ensuite relié les biomarqueurs du risque de maladie chronique à quatre facteurs liés à l’emploi : le stress, la capacité de travail assignée, l’environnement social et les tâches significatives.

« Le stress est bien à petites doses et à court terme, et peut même nous aider à terminer un projet ou à résoudre une crise. Mais si notre culture professionnelle nous soumet à un stress constant, cette étude suggère que cela peut affecter notre santé et notre risque de maladies chroniques au fil du temps », explique Rachel Keith, l’un des chercheurs de l’étude.

Brad Shuck, auteur de l’étude et chercheur en culture organisationnelle au College of Education and Human Development de l’Université de Louisville, affirme que les conclusions de leur rapport aideront les employeurs à prendre des décisions plus éclairées pour leurs organisations.

« Pendant longtemps, nous avons supposé que la culture du lieu de travail pouvait avoir un impact sur notre santé. Cette étude montre, en termes biologiques, que cette hypothèse est vraie et qu’en améliorant notre compréhension de ces liens, nous pourrions aider les employés et les employeurs à prendre de meilleures décisions afin que chacun reste en bonne santé et heureux dans son environnement de travail. »