Médicaments: la technologie appelée à alléger les coûts

C’est qu’un Canadien sur cinq (22 %) n’a pas de médecin de famille, tandis que la part des médicaments spécialisés dans la valeur totale admissible a triplé, passant de 10,4 % en 2008 à 31,2 % en 2023, indique le Rapport sur les tendances en pharmacie de Telus Santé.

Le rapport propose d’accroître l’usage de la technologie  pour répondre à ces défis. L’adoption des bonnes technologies permettra aux pharmaciens d’harmoniser le champ d’exercice de leur profession. Cela signifie qu’ils peuvent offrir leurs services de la manière qui leur convient le mieux et que les gens ont accès aux mêmes services et aux mêmes soins, quelle que soit la pharmacie où ils se présentent, soutient le document.

La technologie peut permettre également aux patients d’exercer un plus grand contrôle sur leur parcours de santé, et sur leurs données. Ils peuvent gérer leurs médicaments sans avoir à appeler la pharmacie, voir l’état de leur ordonnance, et connaître le nombre de renouvellements restants, illustre le rapport.

L’usage de la technologie doit aussi venir soutenir les pharmaciens dans leur travail. Cela peut passer par l’exécution automatisée des ordonnances, dont le marché mondial devrait atteindre 1,9 milliard de dollars d’ici 2030, avance Telus Santé. Mais l’usage de la technologie doit avant tout permettre d’être encore plus disponible pour les clients, et non pas d’être focalisé sur cette technologie, prévient le rapport.

C’est aussi en s’appuyant sur la technologie que les pharmacies pourront proposer des services plus complexes, comme l’administration des médicaments spécialisés, qui sont pour l’instant offerts uniquement dans des pharmacies spécifiques. Chaque pharmacie pourrait ainsi se spécialiser dans un domaine donné, comme l’oncologie ou la fertilité, créant une segmentation du secteur, prévoit le rapport.