
Avec plus de 1 600 employés au Québec, Énergir a adopté, depuis plusieurs années, une approche préventive en santé mentale, qui s’est renforcée dans le contexte postpandémique. Certaines initiatives ont été déployées de manière ciblée pour soutenir les groupes les plus vulnérables, en réponse aux défis qui se sont accrus en matière de bien-être.
Des mesures de flexibilité ont été mises en place pour répondre à des besoins exprimés par certains groupes d’employés, notamment à travers des sondages internes. Parmi celles-ci, on retrouve une semaine de travail allégée, des plages horaires réservées au travail individuel, une politique de télétravail étendue, ainsi que l’ajout de congés flexibles.

« La télémédecine et le programme d’aide aux employés et à la famille (PAEF) ont été bonifiés pour mieux refléter les besoins actuels et la réalité du système de santé, qui rend parfois difficile l’accès aux ressources », a expliqué Alexandre Desjardins, chef santé et mieux-être au travail à Énergir, lors du Sommet de la santé mentale d’Avantages.
Plusieurs conférences sont organisées autour des thématiques liées à la santé et aux préoccupations des employés, et ce, chaque année. En 2022, une évaluation des risques psychosociaux a permis d’ajuster certaines initiatives en fonction des risques identifiés. Les directives internes en matière de violence et de harcèlement psychologique ont été revues en fonction des nouvelles lois en vigueur et des risques identifiés par la CNESST. Des formations spécifiques ont également été offertes aux gestionnaires, nouveaux comme anciens, pour les sensibiliser à ces enjeux.
En complément, Énergir a mis en place des « mesures barrières » pour offrir aux employés des filets de sécurité face à des difficultés personnelles ou professionnelles. Le PAEF constitue la première de ces mesures. La deuxième est un réseau d’entraide composé d’employés formés en premiers soins et en santé mentale, dont le rôle est d’écouter et de diriger vers les ressources appropriées. Ce réseau vise notamment les personnes qui ne souhaitent pas entamer une démarche thérapeutique, mais qui ont besoin de soutien.
La troisième mesure repose sur des programmes de réadaptation préventive et de prévention des troubles musculosquelettiques, permettant aux employés de recevoir rapidement de l’aide en cas d’inconfort ou de douleur. « Nos indicateurs démontrent clairement que d’investir en santé organisationnelle amène une valeur sur investissement indéniable », confirme Alexandre Desjardins.
Enfin, la communication joue un rôle central dans cette approche préventive : elle se manifeste à travers des comités engagés, des échanges réguliers avec la direction, des activités communautaires et des journées d’ancrage. Ces efforts contribuent à créer un environnement de travail plus sain et plus résilient. « Le taux d’incidence en santé psychologique, qui est à la hausse partout sur le marché, est à la baisse chez nous, se réjouit Alexandre Desjardins. Au début on pensait qu’on était chanceux. On commence à penser que les mesures mises en place sont bonnes ! Nous observons également une diminution des invalidités de courte durée. »