L’appétit des investisseurs institutionnels pour les actifs non traditionnels ne faiblit pas, à en croire les résultats d’un récent sondage mené par Gestion SLC.
Ainsi, 58 % des assureurs américains comptent augmenter leur exposition aux infrastructures, 57 % au crédit privé de première qualité et 50 % à l’immobilier.
Gestion SLC souligne « qu’avec un traitement similaire, le crédit privé de première qualité peut offrir des rendements supérieurs à ceux des obligations de sociétés du marché public pour un capital semblable. »
En outre, les assureurs américains comptent accroître leur exposition au capital-investissement dans les infrastructures au même rythme que ceux de l’Union européenne, ce qui constitue un changement important par rapport aux années précédentes, souligne le gestionnaire d’actif.
« Les infrastructures sont populaires depuis plusieurs années chez les investisseurs institutionnels en Europe et au Royaume-Uni. Nous ne sommes donc pas surpris de voir que les assureurs américains veulent mettre les bouchées doubles, affirme Michael Straka, chef de la formation de capital auprès d’InfraRed Capital Partners. Compte tenu de forte croissance des bénéfices dans les transports, l’énergie et l’infrastructure numérique, et de la capacité de cette catégorie d’actifs de couvrir l’inflation, nous nous attendons à voir la demande pour les infrastructures augmenter dans les marchés matures au cours des prochaines années. »
En plus de diversifier les catégories d’actifs détenues en portefeuille, les assureurs américains envisagent également de diversifier le nombre de gestionnaires à qui ils confient des mandats.
Environ le tiers des compagnies d’assurance songent à faire appel à un plus grand nombre de gestionnaires d’actifs externes, et ce sont les petits assureurs et les assureurs offrant de l’assurance maladie qui sont le plus susceptibles de le faire. Les petites compagnies d’assurance, dont l’exposition aux actifs alternatifs et privés est souvent faible, sont en effet près de deux fois plus susceptibles d’ajouter des gestionnaires externes que les grandes compagnies d’assurance (38 % contre 20 %).
Ce changement découle d’une volonté de diversifier les portefeuilles au moyen du crédit privé de première qualité et d’actifs alternatifs tels que les créances privées et le capital-investissement dans les infrastructures et l’immobilier. Cela va néanmoins à contre-courant de la récente tendance à la consolidation des gestionnaires d’actifs observée dans le secteur, note Gestion SLC.