Le gouvernement fédéral a annoncé plusieurs initiatives visant à inciter les investisseurs institutionnels à soutenir les infrastructures et les entreprises nationales dans son budget 2025.

Le budget propose d’allouer un milliard de dollars sur trois ans, à compter de 2026-2027, à la Banque de développement du Canada afin de lancer une initiative de catalyseur de capital de risque et de croissance, un fonds de fonds qui permettrait de mobiliser davantage de capital de risque privé en incitant les caisses de retraite et autres investisseurs institutionnels à participer. L’initiative soutiendra également les nouveaux gestionnaires de fonds émergents et des secteurs importants tels que celui des sciences de la vie.

Les investisseurs institutionnels pourront également bénéficier d’un crédit d’impôt pour les investissements dans l’énergie propre, qui leur permettra d’obtenir un remboursement équivalent à 15 % du coût en capital des investissements admissibles dans des équipements liés à la production d’électricité à faibles émissions, au stockage d’électricité et au transport d’électricité entre les provinces et les territoires.

Le budget propose également d’étudier les améliorations potentielles du modèle de gouvernance du Réseau national d’aéroports, notamment des modifications aux baux fonciers et des mesures visant à attirer des investissements privés supplémentaires, y compris de la part d’investisseurs institutionnels.

Le document propose de modifier la Loi sur la pension de la fonction publique afin d’étendre le programme de retraite anticipée pour services opérationnels aux groupes d’employés de première ligne admissibles au Régime de retraite de la fonction publique, afin qu’ils reçoivent des prestations de retraite qui reflètent l’importance de leurs responsabilités.

Les employés admissibles pourront prendre leur retraite avec une pension immédiate basée sur leurs années de service, sans pénalité pour retraite anticipée. La mise en œuvre devrait avoir lieu d’ici le 15 janvier 2026, ou lorsque la loi recevra la sanction royale, selon le budget, qui indique que le gouvernement a l’intention de conclure le processus dans un délai d’un an. Ce programme devrait avoir une incidence fiscale nette de 1,5 milliard de dollars sur cinq ans, tout en permettant des économies continues de 82 millions de dollars par an.

Le gouvernement a aussi l’intention d’entamer des consultations avec les principales parties prenantes afin de tenir compte des améliorations apportées au Régime de pensions du Canada et au Régime de rentes du Québec et de veiller à ce que les employés fédéraux continuent de bénéficier des mêmes prestations de retraite sans cotiser davantage. Cet ajustement devrait permettre aux employés fédéraux d’économiser jusqu’à 1 100 $ par an en cotisations de retraite, tout en maintenant le niveau de leurs prestations. Le budget prévoit que cette mesure permettra de réaliser des économies budgétaires de 1,1 milliard de dollars sur quatre ans et de 384 millions de dollars par an.

Afin de soutenir les travailleurs touchés par la politique tarifaire américaine et l’instabilité économique mondiale, le budget propose d’allouer 570 millions de dollars sur trois ans, dans le cadre d’accords de développement du marché du travail conclus avec les provinces et les territoires, à la formation et à l’aide à l’emploi.

Il prévoit également 382,9 millions de dollars sur cinq ans et 56,1 millions de dollars par la suite pour lancer de nouvelles « alliances pour la main-d’œuvre » afin de réunir les employeurs, les syndicats et les groupes industriels afin de trouver des moyens d’aider les entreprises et les travailleurs à réussir sur un marché du travail en mutation et de coordonner les investissements publics et privés dans le développement des compétences. Un nouveau fonds d’innovation pour la main-d’œuvre investira dans des projets adaptés aux marchés du travail locaux afin d’aider les entreprises des secteurs et des régions clés à recruter et à retenir la main-d’œuvre dont elles ont besoin.

Le budget prévoit également un financement pour Emploi et Développement social Canada afin de lancer un projet pilote visant à évaluer si l’admissibilité et le droit à l’assurance-emploi peuvent être déterminés avec précision et en toute sécurité à l’aide d’informations salariales en temps réel.

« Bien que cette mesure soit un projet pilote, elle devrait influencer les décisions futures qui profiteraient principalement aux travailleurs canadiens, aux demandeurs et aux bénéficiaires de prestations d’assurance-emploi et aux entreprises de toutes tailles en réduisant la charge administrative, en améliorant la prestation des programmes et des services et en rationalisant les interactions des employeurs et des employés avec le gouvernement fédéral », peut-on lire dans le document du budget.

Cet article a initialement été publié par Benefits Canada