Alors que les dépenses de santé explosent, les employeurs américains ne sont guère motivés à prendre des mesures de contrôle des coûts.
Les employeurs américains voient leurs dépenses de santé flamber à la fois en volume et en valeur… mais cela ne les pousse pas pour autant à s’attaquer à ce problème, rapporte Harvard Business Review.
Les entreprises américaines font face à de multiples facteurs qui contribuent à l’inflation des coûts de santé, tels que la consolidation des fournisseurs, la hausse des prix des médicaments, le développement des maladies chroniques et les pénuries de main d’oeuvre. Certains employeurs voient même arriver des augmentations à deux chiffres de leurs primes d’assurance.
Certaines entreprises ont tenté de mettre en place des mesures pour limiter la hausse des coûts, telles que des achats collectifs, ou des plans à plusieurs niveaux. Mais les résultats demeurent très limités.
De plus, on n’observe pas d’appétit de la part des employeurs américains pour s’attaquer de manière agressive à la flambée des dépenses.
C’est aussi au niveau financier que ce manque d’entrain s’explique. En effet, les coûts de santé ne représentent en moyenne que 4 % des dépenses opérationnelles totales des entreprises. Or, les dirigeants d’entreprises ne sont pas prêts à engager des batailles contre des lobbys pharmaceutiques pour un gain financier qu’ils jugent marginal. Même en assumant une hausse de 20 % des dépenses de santé, cela ne ferait qu’augmenter de 0,8 % les dépenses globales de l’entreprise.
Les employeurs américains sont encore moins susceptibles de mécontenter leurs employés en mettant en place des restrictions de soins, pour un gain financier aussi limité.
C’est que des obstacles aux soins, comme des franchises, sapent la viabilité à long terme de l’assurance. Surtout, de telles mesures ne règlent pas les problèmes fondamentaux que sont la hausse des prix et l’augmentation des volumes… ce qui explique l’inaction des employeurs malgré des dépenses en hausse constante.