Les autorités canadiennes de protection de la vie privée demandent aux gouvernements de renforcer les lois protégeant les renseignements personnels des travailleurs.
Les autorités de protection de la vie privée fédérale, provinciales et territoriales demandent à leurs gouvernements respectifs de renforcer les lois protégeant les renseignements personnels des jeunes et des employés.
Cette résolution commune s’inquiète « de la prolifération des logiciels de surveillance des salariés et de la nécessité de moderniser les lois qui protègent la vie privée sur les lieux de travail, voire d’en adopter là où elles sont carrément inexistantes. »
L’augmentation du recours au télétravail et aux technologies de surveillance rendent « nécessaire de mettre en place des mesures robustes et pertinentes de protection de la vie privée afin de protéger les travailleurs d’une surveillance envahissante exercée par les employeurs. »
Les gouvernements sont appelés à légiférer ou à renforcer les lois existantes afin de mieux protéger la vie privée des employés. « De nombreux employeurs ont intensifié le recours aux technologies de surveillance, car ils cherchent de nouvelles méthodes pour faire le suivi du rendement et des activités des employés sur place ou en télétravail, que ce soit pendant ou après les heures de travail » , décrit le communiqué des autorités.
La santé mentale en jeu
Celles-ci reconnaissent l’intérêt raisonnable de la collecte de certains renseignements, mais les conséquences peuvent être dommageables aux travailleurs. « Le recours à des technologies de surveillance numérique peut entraîner des conséquences disproportionnées sur la vie privée des employés et des conséquences importantes sur la carrière et le bien‑être général d’un employé. Ces pratiques sont susceptibles d’entraîner une augmentation du niveau de stress et d’autres effets néfastes sur la santé mentale, sans compter une diminution de l’autonomie et de la créativité des employés. »
L’appel des autorités ne s’adresse pas uniquement aux gouvernements. « Les organisations devraient notamment faire preuve de plus de transparence et d’une utilisation minimale, proportionnée, juste et adéquate des outils de surveillance électronique et des technologies de l’intelligence artificielle dans le contexte moderne du travail », réclament les autorités.