Les organisations sont, plus que jamais, prêtes à réembaucher d’anciens employés prêts eux aussi à revenir chez leurs anciens employeurs.

Il devient de plus en plus fréquent de voir d’anciens salariés renouer avec leur employeur précédent, après avoir tenté une expérience ailleurs.

Dans le secteur de la finance, c’est un salarié sur 20 (5 %) qui est un travailleur boomerang, réembauché chez son ancien employeur en 2022, parmi les recrutements analysés par le réseau social LinkedIn. Au niveau global, c’est près d’un recrutement sur 40 qui concerne un salarié boomerang.

Ce phénomène des salariés boomerang est en plein essor présentement, alors que les organisations peinent à trouver les compétences dont elles ont besoin, relèvent Les Échos.

Ce contexte n’est pas anodin. Autrefois réticentes à accueillir d’anciens employés, les organisations se montrent bien plus favorables désormais. Elles voient l’avantage de recruter un travailleur qui connaît déjà la culture de l’entreprise, et qui revient avec les compétences adéquates, voire renforcées par une expérience externe.

Mais l’état du marché du travail n’explique pas à lui seul ce phénomène. La culture du milieu de travail facilite grandement ces retours. D’abord, lorsque les départs se font de manière plus apaisée, la recrutement d’un ancien employé est évidemment plus envisageable.

Cet apaisement a été permis indirectement par le contexte sur le marché du travail. Pour être plus attirantes, les entreprises ont fait des efforts en matière de conditions de travail et d’image.

La pandémie est aussi un facteur qui contribue au retour. Les travailleurs accordent davantage d’importance à un environnement de travail doté de valeurs sûres, alors que la tendance d’avant-Covid était plutôt à la prise de risque dans les trajectoires professionnelles.

Mais ces retours s’inscriront-ils dans la durée? Près de la moitié des salariés boomerang seraient prêts à démissionner une nouvelle fois, pointe une enquête l’éditeur de logiciels UKG.