Comment investir en 2018? Les marchés continueront-ils à grimper ou vivront-ils un repli? Quelles répercussions aura la fin des politiques monétaires accommodantes des banques centrales? Quelles régions et secteur procureront les meilleurs rendements?

Fiera Capital a récemment fait connaître ses perspectives d’investissement mondiales pour l’année qui vient. Des prévisions plutôt optimistes, malgré la crainte d’une correction à court terme des marchés boursiers.

L’année 2018 a été marquée par la croissance mondiale généralisée, des bénéfices à la hausse, une faible inflation et des politiques monétaires accommodantes. Un tel scénario a entraîné des gains impressionnants, mais le contexte sera différent en 2018. Les évaluations sont élevées, les investisseurs quelque peu complaisants et les marchés peu volatils. Pour ces raisons, Fiera est d’avis « que les conditions sont réunies pour une correction à court terme sur les marchés boursiers », et que le moment est bien choisi pour cristalliser les gains après une année 2017 record. Toutefois, le repli serait de courte durée et constituerait davantage une opportunité pour repartir de plus belle qu’une véritable crise.

En effet, l’expansion économique est solide et pour une fois toutes les grandes régions économiques y contribuent, États-Unis en tête. Les banques centrales, de leur côté, réduisent leur bilan ou leurs rachats d’actifs, comme le font la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne. Elles augmentent aussi graduellement leur taux d’intérêt. Les rendements boursiers pourraient en pâtir un peu, mais devraient tout de même rester positifs en 2018.

Surpondérer les actions

Selon Fiera Capital, le contexte demeure favorable aux actions, notamment celles d’entreprises sises dans des régions cycliques et axées sur les matières premières, comme le Canada et les pays émergents. Ces actions devraient être surpondérées dans les portefeuilles.

À lire : Une bonne année pour les régimes PD en 2017

Les secteurs comme les services financiers, l’énergie, les matériaux et les produits industriels devraient également présenter des opportunités intéressantes. Les États-Unis, l’Europe et le Japon devraient par contre être sous-pondérés.

Fiera capital voit notamment des perspectives positives pour le pétrole cette année, en raison de la croissance mondiale qui stimulera la demande à un moment où les stocks sont moins abondants. Le cuivre devrait aussi bénéficier d’une hausse de la demande et d’une baisse de l’offre, alors que l’or plafonnerait.

Sous-pondérer les titres à revenu fixe

À l’inverse des actions, les titres à revenu fixe devraient être sous-pondérés en 2018. Fiera Capital suggère de privilégier les positionnement de courte durée et les outils un peu plus risqués, comme les produits sur écart et les titres protégés contre l’inflation, lesquels devraient bénéficier d’un risque de récession très faible et d’une embellie des perspectives inflationnistes.

L’évolution des devises

Côté devises, Fiera Capital prévoit une baisse de la valeur du dollar américain, une stabilisation du dollar canadien et une légère appréciation de l’euro. Le resserrement des politiques monétaires et le déplacement des flux de capitaux vers les marchés étrangers n’augureraient rien de bon pour la devise de notre voisin du sud, alors que l’augmentation des taux d’intérêt de la Réserve fédérale et une hausse des prix du brut pourraient stabiliser la nôtre.

La reprise économique européenne et une légère inflation devraient favoriser une mince appréciation de l’euro, alors que la livre sterling restera bon marché en raison d’incertitudes économiques liées au Brexit.

À lire : Entre volatilité et risque de liquidité