Simeon Goldstein, rédacteur en chef, Avantages

Ça passe vite 25 ans ! En 1989, le mur de Berlin tombait, Ronald Reagan quittait la Maison-Blanche et des manifestations sans précédent se déroulaient sur la place Tiananmen à Pékin. 1989, c’est aussi l’année où un certain Tim Berners-Lee a proposé la première version de cet outil qui changera radicalement le monde pendant les décennies suivantes : Internet. Quant à moi, j’entamais ma dernière année d’école primaire en banlieue d’une grande ville au Royaume-Uni.

De l’autre côté de l’océan Atlantique était lancé un nouveau magazine francophone pour le secteur québécois des caisses de retraite et des avantages sociaux. Cette première année, un seul numéro a été publié, comme supplément à l’anglophone Benefits Canada. Aujourd’hui, Avantages, c’est huit magazines – avec version iPad – par an, un site Web et deux infolettres hebdomadaires. À cela s’ajoutent nos événements auxquels vous assistez en grand nombre. Comme quoi les choses évoluent !

C’est en effet l’histoire d’un secteur en (r)évolution qu’a pu raconter ce magazine tout au long du dernier quart de siècle. Tout le monde le sait, les régimes d’avantages sociaux offerts aux employés aujourd’hui sont bien différents de ceux de leurs prédécesseurs. Dans plusieurs cas, des décisions difficiles se sont imposées – et s’imposent toujours ! – menaçant certains modèles de disparition. La nécessité étant la mère de l’invention, ces défis n’ont toutefois pas cessé de provoquer la création de nouvelles stratégies ou de nouveaux produits.

La réalité d’un marché de plus en plus concurrentiel fait en sorte que les entreprises rivalisent d’ingéniosité pour bonifier leur offre et ainsi mieux répondre aux besoins de leurs clients actuels et potentiels, que ce soit en assurance collective, en régimes de retraite ou en gestion de placements. Les promoteurs de régimes, quant à eux, font également preuve d’une grande ouverture pour trouver les meilleures solutions aux défis qui se posent à eux.

Je trouve donc un peu triste que le secteur peine, parfois, à vanter ses propres succès. Combien de fois, en deux ans et demi à la barre du magazine, ai-je entendu cette réflexion : « Tu verras, ça ne change pas beaucoup ici ! ». Or, la recherche que nous avons menée et dont nous vous présentons les résultats sur ce site web, le montre clairement : oui, ça change et ça continuera à changer. Il y a certes des idées qui sont plus longues à mettre en œuvre, mais on parle de sécurité (financière et de la santé) à long terme des employés. Il est donc normal de prendre le temps nécessaire et d’en débattre. Même s’il arrive que la discussion s’éternise au détriment d’actions concrètes… ce que personne ne souhaite vraiment.

N’oublions pas non plus à quel point les liens sont étroits entre notre industrie et les grands enjeux de la société, tels le vieillissement de la population, le coût de la vie, le modèle de système de santé et la pauvreté des aînés. La réponse à ces grandes questions n’est pas de la seule responsabilité du secteur des caisses de retraite et des avantages sociaux. Il occupe néanmoins une position privilégiée – avec une formation et des expériences hors pair – qui permet d’apporter une contribution importante au débat. Mais pour ce faire, encore faut-il être entendu.

À ce titre, je suis persuadé que ce magazine est et demeurera un outil essentiel pour la transmission d’idées et de solutions novatrices quant à l’évolution des avantages sociaux au Québec. Je remercie donc tous ceux et celles qui nous ont soutenus tout au long des 25 dernières années et dont la contribution nous permet d’être une voix utile et crédible pour le secteur. Ce sera sans doute grâce à votre appui continu que la revue Avantages, sur quelque plateforme que ce soit, pourra atteindre de nouveaux sommets, tout en renforçant ses liens au sein de notre industrie dynamique.

Pour terminer, je vous souhaite de très joyeuses Fêtes et une année 2015 des plus prospères. Au plaisir de vous y retrouver.