Le travail de nuit est associé à un risque accru de développer une foule de troubles de santé, dont le cancer. Une nouvelle étude révèle que les femmes sont particulièrement vulnérables.

De récents travaux publiés dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention de l’Americain Association for Cancer Research montrent que les travailleuses nocturnes sont plus susceptibles de développer des cancers du sein, gastro-intestinaux et de la peau que les femmes n’ayant pas effectué de travail de nuit de façon durable, rapporte l’Agence France-Presse. En moyenne, les femmes qui travaillent de nuit pendant plusieurs années augmentent de 19 % leur chance de développer un cancer.

Pour en venir à ces conclusions, les chercheurs ont analysé 61 études couvrant 114 628 cas de cancer et 3,9 millions de participants en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et en Asie. Une autre analyse a aussi été effectuée sur les effets du travail de nuit chez les infirmières.

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Chez ces dernières, le risque de développer un cancer du sein est 58 % plus élevé, un cancer gastro-intestinal, 35 % plus élevé, et un cancer du poumon, 28 % plus élevé. De tous les métiers analysés, les infirmières sont le groupe de femme les plus susceptible de développer un cancer du sein en travaillant la nuit pendant de nombreuses années.

Selon l’étude, ces résultats pourraient indiquer que ces femmes ont des niveaux d’hormones sexuelles plus élevés, ce qui accroît le risque de cancer du sein. Cela dit, les auteurs posent l’hypothèse que cette fréquence accrue pourrait aussi s’expliquer par les connaissances médicales des infirmières, ce qui les poussent à se soumettre plus fréquemment à des examens médicaux.

« Les résultats de cette étude suggèrent la nécessité de programmes de protection de la santé des femmes travaillant de nuit, avec des examens médicaux réguliers », estiment les chercheurs.

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