Les caisses de retraite se tournent de plus en plus vers les actifs réels pour diversifier leurs portefeuilles. Mais quand l’on parle d’actif réel, on parle de quoi exactement?

Devant les nombreuses interrogations des gestionnaires de fonds concernant cette catégorie d’actif plus ou moins bien définie, S&P Dow Jones Indices a créé en 2015 un indice de référence dans le secteur. « Nous avons fait des recherches pour déterminer ce qui devrait être inclus dans un indice d’actifs réels. Ce que les gestionnaires considèrent comme faisait partie de cette catégorie n’est pas toujours cohérent », explique Jodie Gunzberg, directrice générale, gestion des produits chez S&P Dow Jones Indices.

Par exemple, BlackRock inclut les biens immobiliers, les infrastructures et les produits de base dans la catégorie des actifs réels. The Bank of New York Mellon, de son côté, ajoute à la catégorie les fiducies d’investissement immobilier et les actions de ressources naturelles. D’un gestionnaire à l’autre, la notion d’actif réel peut donc varier de façon importante.

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Comprendre le rôle des actifs réels

Dans la construction de son indice, S&P Dow Jones a examiné tous les types d’actifs qui pouvaient tomber dans cette catégorie, puis en a éliminé certains en se basant sur leur prix, leur disponibilité et leur liquidité. L’immobilier privé, par exemple, n’était pas suffisamment liquide et ne remplissait pas les critères de prix et de disponibilité

L’indice se compose de 35 % d’infrastructures, 35 % de ressources naturelles, 25 % d’immobilier et 5 % d’obligations à rendement réel.

En ayant cette pondération en tête, Jodie Gunzberg souligne la nécessité pour les gestionnaires de bien comprendre le rôle des actifs réels au sein du portefeuille. L’appétit pour les catégories d’actif alternatives s’explique par différents facteurs, comme la recherche de revenu, les craintes liées à une chute des titres boursiers et la protection contre l’inflation.

Simuler différents scénarios en se basant sur des événements de marché historiques permet de démontrer le rôle que pourrait jouer les actifs réels dans un portefeuille en situation réelle, ajoute-t-elle.

Ce texte a initialement été publié par Benefits Canada.

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