La majorité des employeurs canadiens sont disposés à verser la rémunération des employés qui sont dans l’impossibilité de travailler parce qu’ils ont contracté la COVID-19, mais un nombre plus restreint sont prêts à en faire autant pour les employés qui sont en arrêt de travail pour raisons familiales.

Ainsi, 84 % des organisations indiquent qu’elles continueront à verser un salaire aux travailleurs horaires dont les résultats au test de dépistage du coronavirus auront été positifs, selon un sondage de Willis Towers Watson. Un nombre relativement élevé d’employeurs comptent aussi poursuivre le versement des salaires qui présentent des symptômes s’apparentant au rhume ou à la grippe et qui restent de façon volontaire à la maison.

Toutefois, à peine plus de la moitié des entreprises canadiennes (52 %) envisagent de maintenir la rémunération des employés dont le lieu de travail fait l’objet d’une fermeture, alors que seulement 37 % des employeurs continueront de verser une rémunération à leurs travailleurs horaires qui restent à la maison pour s’occuper de leurs enfants, faute de services de garde.

Enfin, un peu moins de la moitié des entreprises participantes (45 %) verseront une rémunération aux travailleurs qui, bien malgré eux, sont contraints de rester à la maison en raison d’une mise en quarantaine et qui ne sont pas en mesure de travailler de la maison.

Parmi les employeurs qui maintiennent la rémunération de leurs salariés malgré ces circonstances exceptionnelles, environ 85 % verseront 100 % du salaire courant.

Les résultats du même sondage mené aux États-Unis sont très similaires, note Willis Towers Watson.

« La plupart des employeurs nord-américains soutiennent leurs travailleurs horaires, du moins à court terme », indique Adrienne Altman, chef du secteur Rémunération, Amérique du Nord, chez Willis Towers Watson. « Bien que de nombreux employeurs travaillent toujours à mettre en œuvre une stratégie générale pour faire face à la crise de la COVID-19, nous observons une certaine cohérence partout au Canada et aux États-Unis dans la façon dont les employeurs prévoient de gérer la rémunération des groupes de travailleurs horaires touchés. »

La plupart des employeurs (78 %) ne prévoient pas d’offrir de rajustements salariaux particuliers aux travailleurs qui se présentent au travail lorsque d’autres sont contraints de ne pas le faire. Toutefois, plus de 10 % des employeurs ont mis en place des plans ou envisagent toute une gamme d’options pour reconnaître l’apport de ces travailleurs, notamment un rajustement (situationnel) des heures supplémentaires, un plus grand nombre d’heures de congé qu’ils pourront prendre après les perturbations qu’entraîne la COVID-19, et d’autres formes de reconnaissance.

Une fois la situation revenue à la normale, d’autres mesures pourraient être mises en œuvre par les entreprises pour reconnaître les efforts déployés par les employés qui seront demeurés fidèles au poste pour assurer la poursuite des activités, prévoit Willis Towers Watson.