Les deux tiers des fonds ESG européens doivent faire le ménage pour se conformer aux nouvelles exigences du régulateur de l’Union européenne (UE). 

Les gestionnaires d’actifs ont du travail devant eux: l’European Securities and Markets Authority (ESMA) ne leur donne que quelques mois pour que leurs fonds ESG excluent toutes les entreprises qui ne sont pas conformes à l’Accord de Paris sur le climat.

Dans un souci de lutter contre l’écoblanchiment, le régulateur européen exige que les fonds ESG – ou qui se disent durables – détiennent au moins 80 % de leurs investissements correspondant à ces qualificatifs, précise Les Échos.

Les fonds dédiés à la transition climatique devront quant à eux compter 80 % de leurs investissements dans des entreprises qui s’efforcent de moins dépendre des énergies fossiles, et elles devront elles aussi appliquer des exclusions.

Ces exigences vont contraindre 1 600 fonds en actions sur 2 500 à nettoyer leurs portefeuilles. en effet, les deux tiers des fonds ESG européens ne satisfont pas à l’obligation énoncée par l’ESMA.

L’impact de ces ajustements n’est pas anodin. Ce sont 40 milliards de dollars US de capitalisation boursière qui sont concernés par les exclusions à venir.

Les conséquences seront d’autant plus importantes que le délai laissé pour se conformer aux nouvelles exigences est relativement court. Les nouveaux fonds disposent de trois mois pour se conformer, tandis que les fonds existants doivent appliquer la nouvelle norme d’ici neuf mois.

On s’attend à ce que certains gestionnaires d’actifs préfèrent changer l’appellation de leur fonds plutôt que de pratiquer des exclusions, précise le média français.