Près d’une entreprise sur deux n’a pas déterminé son budget d’augmentation salariale pour 2021, selon un rapport sur les prévisions salariales publié par le Conseil du patronat du Québec (CPQ).
La pandémie a engendré une forte incertitude parmi les entreprises québécoises, au point que presque la moitié d’entre elles ne savent pas encore quelle sera leur politique salariale en 2021.
Certes, 50 % des entreprises ont déterminé leurs budgets d’augmentation salariale de 2021 en excluant un gel salarial. Pour celles-ci, les prévisions de hausses salariales prévues s’établissent entre 2,0 % et 2,5 %, avec une moyenne de 2,4 %.
Mais 40 % des entreprises sont encore incertaines quant aux augmentations de salaires qu’elles appliqueront ou non l’an prochain, indique le rapport du CPQ. Et 5 % d’entre elles ne prévoient pas de mettre en place un cycle d’augmentations au mérite en 2021, même si elles envisagent des augmentations individuelles ponctuelles.
De leur côté, 5 % des entreprises ont d’ores et déjà décidé de geler les salaires en 2021.
Les entreprises sont également partagées de manière presque égales entre celles qui verseront les bonis prévus, liés au rendement de l’année 2020, et celles qui verseront des bonis de façon discrétionnaire. Elles sont 76% à avoir versé en 2020 des bonis liés au rendement de 2019, comme elles l’avaient prévu, sans réduire les montants.
Rester attractives
Les politiques de réduction de coût, engendrées par le ralentissement économique dû à la pandémie, ne doivent cependant pas empêcher les entreprises de faire appel à la main d’œuvre dont elles continuent à avoir besoin.
« Les entreprises se doivent d’attirer et retenir la main-d’œuvre et les talents qui répondent à leurs besoins en offrant une rémunération adéquate en fonction du marché et du contexte très particulier », souligne Karl Blackburn, le président et chef de la direction du CPQ.
Les aspects financiers liés au télétravail pourraient devenir des éléments importants de la rémunération globale, pointe le CPQ, en citant des avantages fiscaux, une réduction des dépenses, ainsi que des aspects non pécuniaires. Ces éléments demeurent à être évalués, ajoute le rapport.