À l’occasion de la journée internationale de la non-violence, qui se tenait mercredi, l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA) a publié un nouveau guide contenant des lignes directrices pour mieux gérer les cas de harcèlement en milieu de travail.

Le Guide d’encadrement de la pratique professionnelle en matière d’enquête à la suite d’une plainte pour harcèlement au travail établit les normes que doivent respecter les professionnels en ressources humaines afin qu’ils puissent adéquatement prévenir le harcèlement et intervenir en pareils cas.

Selon l’Ordre des CHRA, un tel guide est essentiel, puisque les processus de plaintes peuvent parfois s’avérer incomplets et causer d’importants préjudices à la victime, à la personne mise en cause et à l’entreprise. « Et que dire de l’absence ou du bâclage des enquêtes, lorsque réalisées par des personnes qui n’ont ni les compétences, ni le savoir-faire nécessaire à l’exécution d’un tel acte et à l’application des recommandations qui en découlent », écrit l’ordre professionnel.

Obligation d’agir

Le harcèlement en milieu de travail peut prendre une foule de formes : abus de pouvoir ou d’autorité, langage cru, blagues grivoises, insultes, attitudes agressives, surveillance à outrance, fausses accusations, menaces ou encore des paroles et gestes à caractère sexuel.

L’Ordre rappelle que l’employeur a l’obligation de prendre les moyens raisonnables pour prévenir le harcèlement et intervenir lorsqu’une telle conduite est portée à sa connaissance, et que la tenue d’une enquête interne est l’une des meilleures manières de s’acquitter de cette obligation légale. Celle-ci doit toutefois être confiée à des professionnels compétents et impartiaux, précise l’organisme.

« Bien que des progrès aient été réalisés avec l’obligation pour tous les employeurs de détenir une politique en matière de prévention du harcèlement psychologique et de traitement des plaintes, force est de constater que le harcèlement en milieu de travail n’est pas éradiqué, souligne Manon Poirier, directrice générale de l’Ordre des CRHA. Il faut plus que jamais miser sur la formation et se doter de méthodes de prévention afin de faire cesser ce fléau. »

Les employeurs qui ferment les yeux mettent non seulement en danger l’intégrité physique et psychologique des travailleurs, mais risquent également de devoir composer avec une importante perte de productivité, des problèmes d’absentéisme, des coûts financiers élevés et des dommages réputationnels.