Statistique Canada confirme qu’au-delà des phénomènes de la croissance démographique et du vieillissement de la population, la pandémie de COVID-19 a eu une incidence considérable sur la mortalité au Canada en 2020, contribuant à la plus forte baisse annuelle de l’espérance de vie au pays depuis 1921.

L’agence fédérale annonce lundi qu’il y a eu 307 205 décès au Canada en 2020, année au cours de laquelle la pandémie a commencé, en hausse de 21 935 ou de 7,7 % par rapport aux 285 270 décès enregistrés en 2019.

La COVID-19 s’est classée au troisième rang des principales causes de décès. En 2020, le coronavirus a représenté 5,3 % de tous les décès au Canada, derrière le cancer, à 26,4 %, et les maladies du cœur, à 17,5 %.

La mort de 16 151 Canadiens a été directement attribuable à la COVID-19 en 2020.

L’espérance de vie a diminué de plus de six mois en 2020, à 81,7 ans, soit la plus forte baisse annuelle au Canada en tout près d’un siècle. Les plus fortes diminutions ont été observées au Québec, en Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta et en Colombie-Britannique et à l’exception du Québec, la diminution a été généralement plus marquée chez les hommes que chez les femmes.

La diminution globale de l’espérance de vie au Canada a coïncidé avec une augmentation des taux de mortalité dans la plupart des groupes d’âge.
Par ailleurs, Statistique Canada fait remarquer qu’au-delà des décès directement imputables à la COVID-19 elle-même, certaines répercussions indirectes de la pandémie ont pu faire augmenter le nombre de décès attribuables à divers facteurs en 2020.

Ainsi, le Canada a connu des augmentations notables du nombre de décès associés à la consommation d’alcool ou de drogues en 2020. Cette année-là, 4604 décès attribuables à des intoxications accidentelles, y compris des surdoses, ont été enregistrés.