La majorité des travailleurs canadiens placent désormais la conciliation travail-famille au sommet de leurs priorités en matière d’emploi, alors que les salaires élevés perdent un peu de leur attrait.

Environ le tiers (32 %) des travailleurs canadiens affirment qu’un employeur qui respecte la conciliation travail-vie personnelle est le critère le plus important pour eux lorsqu’ils recherchent un nouvel emploi, selon un sondage d’ADP Canada mené par Maru Public Opinion. Le salaire vient en deuxième position, à 25 %.

Cet engouement pour la conciliation travail-famille est plus marqué chez les Canadiens âgés de 35 à 54 ans (42 %) que chez ceux plus âgés (38 %) ou plus jeunes (37 %). Il s’agit également d’un enjeu plus important pour les télétravailleurs (39 %).

« Les données nous indiquent qu’il y a eu un changement important dans ce que les travailleurs canadiens valorisent dans leur milieu de travail actuel et ce qu’ils recherchent chez leurs futurs employeurs, commente Heather Haslam, vice-présidente du marketing d’ADP Canada. Pour ce qui semble être la toute première fois, de plus en plus de Canadiens, notamment ceux qui travaillent à distance, privilégient la conciliation travail-vie personnelle plutôt que le salaire. »

Beaucoup de changements de carrière

Selon l’enquête, 15 % des travailleurs canadiens ont volontairement changé d’emploi ou de secteur d’activité, ou ont carrément quitté le marché du travail pendant la pandémie. Si on considère uniquement les télétravailleurs, ce chiffre passe à 22 %.

Lorsqu’on leur a demandé pourquoi ils ont décidé de changer de carrière, les travailleurs canadiens ont cité des changements dans leur vie personnelle (33 %), le besoin de limiter la charge de travail et le stress (29 %) et le désir d’avoir des horaires plus flexibles (28 %) comme étant leurs trois principales raisons.

Quant à ceux qui ont changé de secteur d’activité, les travailleurs âgés de 18 à 34 étaient les plus susceptibles de déclarer avoir changé de secteur d’activité pendant la pandémie (13 %), contre seulement 3 % des travailleurs âgés de 35 à 54 ans.

Face aux nouvelles priorités des employés, les employeurs ont revu leurs stratégies de recrutement, révèle également le sondage.

Par exemple, un travailleur canadien sur cinq (19 %) a été contacté par un employeur concurrent au cours des six derniers mois pour lui proposer de meilleures conditions de travail, une stratégie qui semble fonctionner. Interrogés sur leur prochain changement de vie professionnelle, 63 % des Canadiens affirment avoir commencé à y penser.