(Montréal)Près des deux tiers(61 %)des chefs des finances sont d’avis que
la crise des régimes de retraite au Canada est généralisée et qu’elle risque
de persister au-delà des prochaines années, soit une augmentation spectaculaire
depuis à peine deux ans, d’après les résultats d’un sondage dévoilés le mois
dernier par Le Conference Board du Canada et Watson Wyatt. Les résultats sont
basés sur les réponses fournies par 187 organisations. Les points saillants
du sondage sont les suivants : » 61 % des chefs des finances ont répondu que
les problèmes du système de retraite sont généralisés et persisteront au-delà
des prochaines années, comparativement à 43 % en 2005 et seulement 20 % en 2004.
» 19 % des répondants pensent que les problèmes sont généralisés, mais probablement
de nature cyclique et passagère, comparativement à 23 % en 2005 et à 39 % en
2004. » seulement 15 % des répondants croient qu’il s’agit de problèmes isolés,
propres à un nombre plutôt restreint d’organisations, comparativement à 25 %
en 2005 et à 29 % en 2004.
» De plus en plus, les chefs des finances constatent que les déficits enregistrés
par les caisses de retraite au cours des dernières années ne se sont pas résorbés
et ils sont moins enclins à croire que la situation se redressera dans un avenir
rapproché, » affirme Gilles Rhéaume, vice-président, Division des politiques
publiques, des entreprises et de la société, au Conference Board. Près de la
moitié(41 %)des répondants des régimes à prestations déterminées ont affirmé
avoir introduit un changement au cours des 24 derniers mois ou avoir l’intention
de le faire d’ici les 12 prochains mois. Parmi ces changements, on retrouve
la réduction des prestations de retraite anticipées(27 %), la réduction du
taux d’accumulation de la rente normale(26 %), la réduction des autres formes
de prestations(39 %)ou l’augmentation des cotisations salariales obligatoires
(50 %).
D’autres dirigeants sont également préoccupés par la viabilité des prestations
de retraite. Les cadres dirigeants des ressources humaines partagent des préoccupations
semblables à celles des chefs des finances. Au total, 67 % des cadres dirigeants
des ressources humaines sont d’avis que la crise est généralisée et qu’elle
risque de perdurer.
Les chefs des finances et les cadres dirigeants des ressources humaines expriment
des points de vue divergents sur ce qui constitue leur plus grand défi relativement
aux employés et aux participants au régimes de retraite de leur organisation
: pour les chefs des finances, il s’agit des coûts attribuables au vieillissement
de l’effectif et pour les cadres dirigeants des ressources humaines, il s’agit
de sensibiliser les employés aux questions entourant la retraite.
Au total, 68 % des répondants affirment être d’avis qu’un régime à prestations
déterminées, offert seul ou dans le cadre d’un régime hybride, constitue un
outil de fidélisation plus efficace que d’autres mécanismes d’épargne retraite.