Alors que de nombreux employés recommencent à travailler en présentiel, la distanciation minimale entre les personnes recommandée par la CNESST diminue de deux mètres à un mètre à l’intérieur.

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail précise toutefois que si cette distance ne peut être respectée, les travailleurs devront continuer à utiliser un équipement de protection individuelle ou une barrière physique.

Afin d’assurer une bonne transition pour le retour au bureau, la CNESST encourage par ailleurs les milieux de travail à se tourner vers une formule hybride, en présentiel et en télétravail.

Il est aussi suggéré aux employeurs de se doter d’un protocole de retour au bureau.

La CNESST note que l’employeur doit mettre en œuvre différentes mesures de prévention, notamment l’élaboration d’une procédure d’exclusion des personnes symptomatiques.

Les fonctionnaires québécois de retour au bureau dès la mi-novembre

Alors que le gouvernement du Québec continue d’assouplir progressivement les restrictions sanitaires liées à la pandémie de COVID-19, c’est maintenant au tour des fonctionnaires de rentrer progressivement au bureau à partir de la semaine prochaine.

La ministre responsable de l’Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, en a fait l’annonce lundi par voie de communiqué. On peut y lire que « le plan de retour dans les milieux de travail pour le personnel de la fonction publique s’amorcera de manière progressive et en mode hybride dès le 15 novembre ».

Selon le plan évoqué, on souhaite que 100 % du personnel adopte le mode de travail hybride, incluant un minimum de deux jours par semaine en présence au bureau en date du 28 janvier prochain.

Toujours selon ce même plan, l’échéancier vise à d’abord ramener au bureau 50 % du personnel qui se trouve en télétravail à compter du 14 janvier. Puis, lors des deux semaines suivantes, l’autre 50 % du personnel adoptera le mode hybride à son tour.

D’après le communiqué du cabinet de la ministre LeBel, le retour progressif vise à faciliter le respect des mesures sanitaires, en effectuant les adaptations nécessaires aux lieux de travail et aux outils technologiques.

Dans une citation attribuée à la ministre, celle-ci insiste sur le fait que « le télétravail pour les employés dont les tâches sont propices à ce mode de travail est là pour rester ». Selon elle, cela sera bénéfique pour l’équilibre dans la vie du personnel en plus de rendre le gouvernement plus intéressant en tant qu’employeur.

Pas de directive claire à Ottawa

Contrairement à Québec, le gouvernement fédéral ne donne pas de directives claires sur le retour au bureau de ses fonctionnaires.

Les consignes délivrées par Santé Canada, mercredi, indiquent que le taux d’occupation des bâtiments fédéraux « peut être graduellement augmenté, potentiellement jusqu’à l’occupation complète, en fonction des besoins opérationnels, de l’utilisation appropriée des pratiques préventives en milieu de travail, de l’aménagement des bâtiments et des considérations locales de santé publique ».

Le ministère fédéral enjoint également aux responsables de s’assurer de maintenir « la souplesse nécessaire pour s’adapter en cas d’augmentation des taux de transmission ».

La présidente du Conseil du Trésor, Mona Fortier, a soutenu dans une déclaration qu’il n’y aura « pas d’approche unique » et que ce sera aux gestionnaires de veiller à la sécurité et au bien-être de leurs employés. Elle a dit s’attendre « à ce que les prochaines étapes au sein des organisations fédérales soient mises en place de manière progressive avec une mobilisation soutenue des employés ».

Jusqu’à maintenant, environ 95 % des fonctionnaires fédéraux ont dit être entièrement vaccinés et 98 % ont déclaré avoir reçu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19, a-t-elle ajouté.

Les employés de la fonction publique fédérale avaient jusqu’à la fin du mois d’octobre pour signer une attestation sur leur statut vaccinal. Selon les consignes du gouvernement, ceux qui n’étaient pas entièrement vaccinés avant le 15 novembre devaient être en congé sans solde et ceux qui avaient menti sur leur statut vaccinal pouvaient être démis de leurs fonctions.

Santé Canada conseille cependant de prévoir des accommodements pour les employés non vaccinés pour des raisons médicales ou les employés partiellement vaccinés qui attendent leur deuxième dose. Ceux-ci pourront effectuer des tests de dépistage rapide et devront porter le masque en tout temps à l’intérieur, même lorsque la distanciation physique est respectée.