Employés et employeurs ne s’entendent pas sur la valeur de changer régulièrement d’emploi, selon une nouvelle étude de Robert Half.

Près de trois professionnels sur cinq (57 %) estiment qu’il peut être bénéfique de changer de poste tous les deux ou trois ans, le plus grand avantage étant un salaire plus élevé. Il s’agit d’une augmentation de 14 % par rapport à un sondage semblable mené il y a quatre ans, observe-t-on dans un communiqué.

Peut-être sans surprise, cette perception est à l’opposé de celle des gestionnaires. En effet, 59 % des directeurs financiers « ne sont pas du tout susceptibles » d’embaucher un candidat ayant un historique de changements d’emploi fréquents, car ils veulent éviter de le perdre à l’avenir.

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Lorsqu’on leur a demandé combien de changements de postes au cours d’une période de dix ans représentait une instabilité professionnelle, les employés ont répondu cinq, tandis que les CFO ont répondu huit.

C’est chez les plus jeunes (18 à 34 ans) que les avantages perçus d’un changement régulier d’emploi sont les plus marqués, soit 63 % par rapport à 54 % chez les personnes âgées de 35 à 54 ans et à 52 % chez les 55 ans et plus.

Les entreprises aux prises avec un roulement de personnel doivent faire de la fidélisation des employés une priorité, affirme Greg Scileppi, président, activités internationales de dotation en personnel chez Robert Half.

« La satisfaction des employés doit être un aspect fondamental de l’entreprise. Il faut en faire un milieu de travail exceptionnel grâce à des programmes de perfectionnement professionnel personnalisés, à une trousse d’avantages sociaux concurrentielle et solide et à une culture d’entreprise intéressante qui appuie le succès et l’engagement des employés. »

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