
Québec a annoncé son intention de réviser la Loi sur les normes du travail pour « l’adapter aux nouvelles réalités », rapporte La Presse.
La ministre du Travail, Dominique Viens, a toutefois refusé de donner un aperçu des modifications envisagées par le gouvernement. En marge du Rendez-vous national sur la main-d’œuvre, qui s’est déroulé jeudi et vendredi dernier, elle a indiqué que la révision de la loi serait mise en œuvre « le plus rapidement possible », mais ne s’est pas engagée à la compléter d’ici la fin du mandat libéral à l’automne 2018.
« Certaines organisations sont plus frileuses, d’autres ont plus d’appétit sur cette révision. On va essayer d’atteindre un équilibre », a expliqué la ministre Viens, qui a néanmoins tenu à mentionner que « le Québec est l’une des provinces où l’on retrouve les normes du travail parmi les plus progressistes ».
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Encadrer la conciliation travail-famille?
Les syndicats ont profité du Rendez-vous national sur la main-d’œuvre pour réclamer une loi-cadre sur la conciliation travail-famille-études et l’ajout de congés rémunérés pour obligations familiales à la Loi sur les normes du travail.
Le milieu patronal s’est de son côté montré réticent à ces propositions, faisant valoir que les entreprises adoptent déjà des mesures d’accommodement afin d’attirer et retenir le personnel.
« Parler d’une législation, ça nous fait peur », a affirmé Martine Hébert, porte-parole de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, qui privilégie plutôt la création d’un guide de bonnes pratiques en matière de conciliation.
« On ne peut occulter la question de la conciliation travail-famille », a commenté la ministre Vien. « Jusqu’où nous pourrons aller? C’est une autre paire de manches. »
La dernière révision de la Loi sur les normes du travail remonte à 2002.
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