L’an dernier, au Canada, la majorité des emplois a été créée dans des secteurs à salaires élevés, favorisant une tendance globale à la hausse de la qualité des emplois et du revenu personnel, ce qui, selon un nouveau rapport publié par Marchés mondiaux CIBC, augure bien pour l’économie.

« Non seulement l’économie canadienne a-t-elle créé près de 400 000 nouveaux emplois en 2007, mais la vaste majorité d’entre eux se trouve dans des secteurs à salaires élevés », a fait remarquer Benjamin Tal, économiste principal, Marchés mondiaux CIBC, dans son dernier rapport sur l’indice de qualité de l’emploi.

L’indice, qui tient compte de la répartition des emplois à temps partiel et à temps plein, de la rémunération et d’autres facteurs dans plus de 100 groupes sectoriels, a terminé l’année 2007 à son niveau le plus élevé en 18 mois et a enregistré sa plus forte augmentation annuelle en matière de qualité de l’emploi depuis 1999.

« Le nombre d’employés à temps plein dans les secteurs à salaires élevés comme l’administration publique, les services informatiques et l’exploitation pétrolière et gazière a grimpé de 3,6 % en 2007, alors que celui des emplois dans les secteurs à salaires faibles comme le commerce de détail, le textile et la fabrication de meubles a en fait chuté de 1,2 % », ajoute M. Tal.

Les résultats canadiens diffèrent grandement des résultats américains, où la qualité de l’emploi a chuté de 1,9 % en 2007 et a perdu près de 12,5 % par rapport au niveau enregistré plus tôt au cours de la décennie actuelle.

« Au Canada, il semble que la perte d’emplois dans le secteur de la fabrication est contrebalancée par des gains dans des secteurs offrant une qualité d’emploi équivalente et même supérieure, ce qui n’est pas le cas aux États-Unis, où les emplois perdus dans les secteurs de la construction et de l’immobilier de même que dans celui de la fabrication, par exemple, sont remplacés par des emplois de moindre qualité », explique M. Tal.

M. Tal s’attend à ce que la tendance à la hausse de la qualité de l’emploi fléchisse quelque peu, du moins au cours du premier semestre de 2008. « Toutefois, nous prévoyons que le niveau de la qualité de l’emploi au Canada reste suffisamment élevé pour entraîner des gains importants sur le plan des revenus et protéger encore mieux les consommateurs des effets négatifs des difficultés que connaissent nos voisins du sud », conclut M. Tal.