L’écart d’âge entre collègues est associé à une moindre productivité, selon une étude britannique, qui souligne la nécessité de renforcer la collaboration intergénérationnelle. 

Les travailleurs qui sont beaucoup plus jeunes que leurs supérieurs hiérarchiques font état d’une productivité inférieure à celle des travailleurs dont l’âge est plus proche, en raison d’un manque de collaboration entre les employés de différentes générations.  

C’est le constat dressé par une nouvelle étude menée par la London School of Economics and Political Science (LSE) en collaboration avec le cabinet de conseil Protiviti, rapporte Workplace Insight.

Ce sont les frictions entre les différentes générations qui réduisent la productivité, précise l’étude menée par la LSE auprès de 1450 employés des secteurs de la finance, de la technologie et des services professionnels au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Les entreprises ont donc tout à gagner à faciliter l’intégration de chaque génération, à faire évoluer les personnes sur la base du mérite plutôt que de l’âge, et à s’engager dans la diversification générationnelle de la main-d’œuvre, prônent les auteurs de l’étude.

Cette observation survient alors dans le contexte du vieillissement de la population mondiale. Les entreprises disposent donc d’une proportion moins grande de jeunes travailleurs, tout en comptant davantage de générations au sein de leur main d’oeuvre qu’à toute autre période dans le passé.

La même étude constate un rendement plus élevé chez les jeunes travailleurs dans les entreprises qui utilisent des pratiques de travail favorisant l’intégration intergénérationnelle. Ces pratiques consistent à faire progresser les employés en fonction de leur mérite, peu importe leur âge. Chaque employé peut s’exprimer de la même manière lorsqu’il collabore, là aussi sans distinction d’âge.

Dans les entreprises utilisant ses pratiques, la proportion d’employés de la génération Z déclarant une faible productivité chute de 37 % à 18 %, et de 30 % à 13 % pour les milléniaux.

Globalement, ces entreprises comptent 87 % d’employés déclarant des niveaux de productivité élevés, alors qu’ils ne sont que 58 % dans les entreprises qui n’ont pas de telles pratiques. Aussi, le niveau de satisfaction des employés est deux fois plus important quand l’intégration intergénérationnelle est pratiquée.