Le salaire est-il vraiment ce qui compte le plus pour les travailleurs ? Chez les plus jeunes, il semblerait que oui, selon un sondage de Robert Half.
Les employés de la génération X, de la génération Y et de la génération Z considèrent tous qu’un salaire concurrentiel avec des augmentations régulières calculées au mérite est l’élément qui a la plus grande incidence sur la satisfaction au travail et le maintien en poste. Chez les baby-boomers en revanche, le salaire vient en deuxième position, derrière une culture de travail et une dynamique d’équipe positives.
Chez les X et les Z, une charge de travail et des attentes équitables sont également très importantes, alors que chez les millénariaux, c’est plutôt la flexibilité quant à l’horaire et au lieu de travail qui se classe tout juste derrière le salaire.
À noter que les travailleurs de la génération X sont les plus susceptibles d’avoir l’impression d’être sous-payés (35 %).
Les principaux irritants en milieu de travail sont toutefois les mêmes dans toutes les générations : le manque de transparence sur le plan salarial, les responsabilités professionnelles imprécises ou déraisonnables et la mauvaise communication.
Plus de gens au bureau svp !
Si 44 % des travailleurs de la génération Z préfèrent avoir la liberté totale de choisir où et quand travailler, ils sont aussi nombreux (23 %) à souhaiter que plus de gens travaillent au bureau au cours des prochaines années. C’est que pour ces jeunes travailleurs, les conseils, le réseautage et le mentorat que peuvent offrir les employés des autres générations ont énormément de valeur. Le fait de ne pas avoir accès à ces expériences est identifié comme le plus grand inconvénient du télétravail.
Les jeunes travailleurs de la génération Z ont aussi un intérêt marqué pour le travail contractuel : 43 % d’entre eux se disent susceptibles de passer d’un emploi à temps plein à un emploi contractuel. À titre comparatif, seulement 8 % des baby-boomers se disent susceptibles de faire un tel changement. Robert Half précise que les emplois contractuels attirent les jeunes travailleurs, en partie parce que ceux-ci ont la possibilité d’accepter différents mandats et de travailler dans différentes entreprises pour acquérir des compétences et établir des liens plus rapidement.
Donnée plutôt surprenante, plus les employés sont jeunes, plus ils s’inquiètent des répercussions de l’intelligence artificielle sur leur emploi. L’IA suscite en effet des craintes chez 73 % des Z, 68 % des millénariaux, 44 % des X et seulement 33 % des baby-boomers. Cela dit, au moins la moitié des membres de la génération Z, de la génération X et des baby-boomers seraient prêts à se requalifier afin de jouer un nouveau rôle auprès de leur employeur actuel si leur emploi était menacé. Les millénariaux, quant à eux, préféreraient se trouver un nouvel emploi ailleurs.