Les derniers chiffres de l’ICIS sur les estimations des dépenses en santé au Canada montrent que les médicaments ne sont plus la composante croissant le plus rapidement au sein de notre système de santé. Le budget des médicaments au Canada a augmenté de seulement 4,8 % en 2009, comparativement à l’augmentation de 6,3 % survenue en 2008. Selon l’ICIS, le taux de croissance en 2010 du budget des médicaments devrait être moins élevé que celui des hôpitaux et des médecins.

« À titre de partie intégrante de notre système de santé, les nouveaux médicaments et vaccins représentent l’une des interventions de santé les plus rentables dans le système. Ils aident à réduire les temps d’attente et peuvent remplacer des interventions chirurgicales plus vulnérantes », a déclaré le président de Rx&D, Russell Williams.

« Le fait que le Canada investit 16 % de ses dépenses en santé dans les médicaments en 2010 ne signifie pas que les Canadiennes et les Canadiens ont accès aux médicaments dont ils ont besoin au moment où ils en ont besoin. En ce moment, le Canada tire de l’arrière par rapport aux autres pays de l’OCDE sur le plan de l’accès aux nouveaux médicaments et vaccins », a précisé M. Williams.

Le Canada se classe 20e sur 25 pays
Selon le Rapport international de Rx&D sur l’accès aux médicaments, 2008-2009 (RIAM), le Canada se classe 20e sur 25 pays en matière de remboursement des nouvelles pharmacothérapies visant à traiter une gamme étendue de maladies. Le Programme commun d’évaluation des médicaments du Canada (PCEM) a recommandé le remboursement par les régimes publics de seulement 56 % des médicaments, ce qui est largement inférieur à la moyenne de 73 % constatée dans les 24 autres pays.

« Les personnes qui dépendent le plus des régimes de médicaments publics du Canada ne bénéficient pas du même de degré de couverture pour les médicaments d’ordonnance que les personnes vivant dans d’autres pays de l’OCDE et ils n’ont pas non plus accès au même degré de couverture que les personnes qui ont une assurance privée par l’entremise de leur employeur », a ajouté M. Williams.

Pour M. Williams, les gouvernements devraient songer à faire quelque chose au sujet du prix élevé des médicaments génériques au pays s’ils veulent faire davantage d’économies qui leur permettront de réinvestir dans des thérapies novatrices. Plusieurs études, notamment celles du Bureau de la concurrence et du Fraser Institute indiquent que les gouvernements, les patients et les tiers payants privés pourraient économiser jusqu’à 800 millions de dollars par année si les médicaments génériques étaient vendus à un prix concurrentiel au Canada.

« La diminution des prix des médicaments génériques est une partie de la solution pour assurer la viabilité de notre système de santé. Les économies devraient être réinvesties pour améliorer l’accès aux nouveaux médicaments et vaccins », a conclu M. Williams.