La plupart des employés canadiens hésitent à négocier leurs conditions salariales lorsqu’ils reçoivent une offre d’emploi, selon un rapport de Robert Half.

Ainsi, à peine un peu plus du tiers des professionnels canadiens interrogés (36 %) disent avoir tenté de négocier un salaire plus élevé lors de leur dernière embauche. Si la plupart des répondants disent ne pas avoir négocié parce qu’ils étaient satisfaits du salaire offert (59 %), 19 % d’entre eux ont indiqué qu’ils auraient aimé obtenir davantage d’argent, mais qu’ils étaient mal à l’aise de négocier.

Les travailleurs américains sont semblent-ils plus à l’aise de réclamer un salaire plus élevé lorsqu’ils reçoivent une offre d’emploi. Dans une enquête similaire menée aux États-Unis, plus de la moitié des professionnels (54 %) ont tenté de négocier leur salaire. Parmi ceux qui n’ont pas négocié, 55 % étaient satisfaits du montant offert, tandis que 18 % désiraient plus d’argent, mais craignaient de perdre le poste s’ils en demandaient. Un autre 18 % se sentaient mal à l’aise d’avoir une telle conversation avec l’employeur.

Au Canada, les travailleurs gagnant plus de 100 000 $ par année (41 %) sont plus susceptibles de négocier une offre que la moyenne, de la même façon que les hommes hésitent moins à demander un salaire plus élevé (40 %) que les femmes (31 %).

Différents moments pour aborder la question financière

Dans le cadre d’un autre sondage mené auprès de gestionnaires, plus du tiers des répondants (39 %) ont déclaré qu’ils discutent habituellement de la rémunération avec les candidats au cours de la première entrevue en personne; 25 % des gestionnaires attendent la deuxième rencontre et 13 % soulèvent la question lorsqu’ils présentent une offre d’emploi. En tout, 10 % des gestionnaires discutent de rémunération lors du premier entretien par téléphone ou vidéoconférence.

Que les candidats tentent de négocier leur salaire ou non, Robert Half insiste sur le fait que les responsables de l’embauche dans les entreprises doivent connaître les tendances locales en matière de salaire et d’avantages sociaux. « Un régime de rémunération bien équilibré et concurrentiel est essentiel pour attirer des candidats, mais une souplesse et une ouverture lors des discussions offre ultimement une expérience plus positive et constructive pour les deux parties », précise David King, président de district principal pour Robert Half.

Le sondage a été mené auprès de 500 travailleurs de bureaux canadiens âgés de 18 ans ou plus et de 600 cadres supérieurs travaillant dans des entreprises canadiennes qui comptent 20 employés ou plus.