Les salariés canadiens peuvent s’attendre à des hausses de salaire de 3,5 % l’an prochain, d’après les résultats de l’Étude annuelle sur les salaires au Canada de 2006, publiée par Watson Wyatt.

« La croissance continue de l’économie canadienne, alliée à des taux de chômage se situant à un bas niveau historique, forcent les employeurs à examiner de près leurs pratiques en matière de rémunération afin d’être en mesure d’attirer et de fidéliser des candidats de valeur dans un contexte de plus en plus concurrentiel, explique Stéphane Lebeau, chef de pratique, Groupe capital humain, chez Watson Wyatt Canada. Dans ces conditions, nous nous attendons à ce que les augmentations de salaire réelles dépassent les prévisions des répondants. »

Le salaire par rapport au rendement

Alors que les employeurs subissent des pressions croissantes visant à offrir une rémunération concurrentielle, ils recourent également à des stratégies complémentaires en vue d’obtenir un plus grand engagement des employés et de lier la rémunération au rendement.

En 2006, la majorité des répondants(89 %)ont confirmé qu’ils ont déjà instauré des régimes d’intéressement à court terme, ce qui constitue une légère hausse par rapport au taux de 88 % enregistré en 2005, et de 86 % en 2004. En outre, 85 % d’entre eux ont précisé que les augmentations de salaire en fonction du rendement sont prises en compte lors de l’établissement du budget des augmentations de salaire annuelles.

Bien que les employeurs canadiens lient effectivement la rémunération au rendement, l’écart dans les augmentations au mérite entre les employés au rendement moyen et les employés les plus performants demeure mince : 3,1 % et 5,6 %, respectivement.

« La différenciation entre la rémunération des employés peu performants par rapport aux très performants commence à prendre de l’ampleur au Canada, puisque les employeurs développent de meilleures stratégies quand il s’agit de lier la rémunération au rendement », poursuit M. Lebeau