L’époque où les travailleurs acceptaient les offres salariales des entreprises sans trop poser de questions est révolue. Les employés d’aujourd’hui sont très bien renseignés sur le juste salaire du poste qu’ils occupent, et plusieurs jugent être sous-payés.

Selon une étude de Robert Half, 75 % des travailleurs canadiens croient qu’ils savent ce que devrait être leur rémunération dans leurs fonctions actuelles, alors que 56 % disent qu’ils ont examiné leur situation par rapport aux taux du marché, par l’entremise de ressources en ligne, de guides sur les salaires ou d’affichages de poste.

La majorité des quelque 400 employés de bureau canadiens sondés, soit 53 %, admettent également qu’ils ont comparé leurs chiffres avec ceux de leurs collègues. La proportion est plus élevée chez les employés de moins de 35 ans (57 %). Un faible pourcentage de répondants (11 %) ont utilisé ces informations pour demander une augmentation de salaire, alors que 4 % en ont tiré profit lors d’une négociation pour un nouvel emploi. Encore une fois, plus les employés sont jeunes, plus ils sont susceptibles d’utiliser les informations récoltées sur le niveau salarial de leurs collègues.

Beaucoup d’employés insatisfaits de leur salaire

Au terme d’une telle analyse comparative, la moitié des employés (49 %) estiment qu’ils ne sont pas rémunérés adéquatement. Une proportion similaire de répondants (50 %) jugent toutefois être payés adéquatement, et 1 % admettent même être trop bien payés.

Face à une main-d’œuvre mieux renseignée que jamais, les employeurs doivent demeurer au fait des tendances locales en matière de rémunération, soutient David King, président de district principal pour Robert Half.

« Les employés auront tendance à rester en poste s’ils croient que leur contribution est appréciée à sa juste valeur. Le fait d’offrir une rémunération globale concurrentielle, qui s’adapte aux préférences changeantes des employés et inclut des avantages liés, par exemple, aux déplacements, au bien-être et au développement de carrière, est un élément clé pour stimuler l’engagement de la part des professionnels. »

Une entreprise qui n’est pas en mesure de combler les attentes salariales d’un candidat pourrait considérer d’autres options pour le satisfaire, notamment lui offrir des jours de congé supplémentaires ou des possibilités de télétravail ou d’horaire flexible.