Il n’aura fallu que quelques mois pour que les organisations québécoises revoient leurs budgets 2022 en matière d’augmentations de salaires.
En quelques mois, les employeurs québécois se sont décidés à accélérer leurs politiques en matière d’augmentations de salaires.
Le budget moyen pour 2022 se monte à 3,5 % de hausse salariale, alors qu’il se limitait à 3,3 % avant l’été, indique un sondage éclair de la firme Normandin Beaudry. Ces chiffres excluent les gels salariaux.
Dans l’ensemble du Canada, le budget moyen des hausses de salaires pour 2022 passe de 2,9 % avant l’été à 3,3 % cet automne, excluant les gels salariaux.
Par ailleurs, quatre employeurs canadiens sur dix (40 %) prévoient un budget supplémentaire de 1,2 % en moyenne. Ce budget ponctuel vise à aider les organisations à faire face à la pénurie de main-d’œuvre.
Au Québec, les employeurs qui prévoient un tel budget supplémentaire, songent à accorder une hausse de 1,7 %. Cela pourrait porter les augmentations salariales à 4,2 % dans ces organisations.
Ce chiffre global est supérieur à la moyenne canadienne (3,7 %). L’Ontario est également en retrait comparativement au Québec, puisque les employeurs ontariens prévoient des hausses salariales de 3,9 %.
Ces évolutions rapides sont motivées essentiellement par le souci de répondre au bond de l’inflation, dans un contexte de pénurie de main d’oeuvre, et de crainte d’une Grande démission. « Ces résultats préliminaires révèlent clairement que les organisations s’ajustent au contexte actuel », indique Normandin Beaudry.
Ce sondage éclair a été mené auprès de 180 employeurs depuis le 24 novembre.