La grave pénurie de main-d’œuvre que connaissent les entreprises canadiennes a poussé bon nombre d’entre elles à augmenter les salaires de base offerts aux nouveaux employés. Mais ces efforts de recrutement ont créé des écarts de rémunération avec les salariés déjà en place, révèle un sondage de Robert Half.

Ainsi, 69 % des cadres supérieurs au Canada disent avoir observé des écarts salariaux entre les nouveaux employés et les employés plus permanents au cours de la dernière année. De ce nombre, 57 % affirment examiner régulièrement les régimes de rémunération et augmentent tout aussi régulièrement les salaires des employés actuels, le cas échéant, pour les aligner sur les taux du marché.

La pression salariale provient donc autant des employés déjà en place que des candidats intéressés à joindre l’entreprise. Pas moins de la moitié des travailleurs canadiens prévoient d’ailleurs demander une augmentation cette année. Ils justifient cette requête par le coût de la vie plus élevé (31 %), par les responsabilités professionnelles supplémentaires qui leur ont été confiées (18 %) et par les taux actuels du marché (16 %).

Et attention, ceux qui n’obtiendront pas satisfaction n’ont pas l’intention de rester les bras croisés. Plus du tiers des répondants (36 %) affirment qu’ils chercheront un nouvel emploi mieux rémunéré, 25 % demanderont à reprendre la conversation sur le salaire dans quelques mois et 17 % voudront être compensés par des avantages accessoires.

« Dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre, les employeurs doivent reconnaître et résoudre les écarts salariaux qui peuvent exister entre les employés afin de conserver les talents et de demeurer concurrentiels en tant qu’organisation, souligne David King, directeur général principal pour le Canada à Robert Half. Les entreprises devraient prendre des mesures délibérées pour améliorer leur stratégie de rémunération, y compris l’analyse comparative des salaires, la réalisation d’examens de l’équité salariale et les ajustements nécessaires pour s’assurer que tous les employés sont rémunérés équitablement pour leur travail. »