Les organisations doivent trouver un équilibre entre leur désir d’offrir des protections à leurs employés à la retraite et la nécessité de maîtriser la hausse croissante des coûts. Selon un sondage mené par Mercer, Santé et avantages sociaux, auprès de 213 compagnies, les entreprises canadiennes revoient les protections d’assurance vie, de soins médicaux et de soins dentaires qu’elles offrent à leurs retraités –surtout celles dont bénéficieront les futurs retraités.
Au cours des trois dernières années, 18% des répondants ont réduit les protections offertes à leurs retraités. Près de 25% des entreprises ayant répondu au sondage prévoient réduire les protections offertes au cours des trois prochaines années, tandis que 25% d’autres entreprises ne savent pas ce qu’elles feront. Plus de 50% des répondants ont invoqué le montant trop élevé du coût du point de vue comptable et du coût décaissé ainsi que l’augmentation trop rapide de ces coûts pour justifier la réduction des protections.
«Comme les retraités et les employés ont accès à un plus grand nombre de médicaments et à un plus large éventail de services médicaux, il est facile de constater pourquoi les frais associés au régime d’assurance collective d’une entreprise augmentent rapidement si aucune mesure n’est prise pour les gérer, déclare Gilles Dufresne, conseiller principal au sein de Mercer, Santé et avantages sociaux. Même si les entreprises ont démontré leur volonté de continuer à offrir des protections à la retraite malgré les coûts, il n’en demeure pas moins que les employés actuels et futurs seront les plus touchés par les réductions ou par les changements à leur régime d’assurance collective à la retraite.»
«En raison de l’incidence, sur le plan financier, des protections à la retraite et du nombre croissant de retraités, il importe pour les employeurs d’en évaluer attentivement les avantages et les coûts afin de décider ce qui convient le mieux à leur organisation», ajoute M.Dufresne.
Voici les deux principales raisons invoquées par les répondants pour continuer d’offrir un régime d’assurance collective aux retraités: il s’agit d’un élément important pour l’entreprise(44,9%)et d’un avantage négocié par le syndicat(40,4%).
On a demandé aux répondants d’indiquer comment ils s’y étaient pris ou comptaient s’y prendre pour réduire la protection des retraités. Les modifications déjà apportées portaient principalement sur l’élimination ou la réduction de la protection pour certains services. Quant aux modifications que les répondants prévoyaient apporter d’ici trois ans, elles porteront généralement sur l’adoption d’une nouvelle structure de régime ou la réduction de la protection pour certains services.