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Sam Hamad, le ministre de l’Emploi, veut convaincre les travailleurs de demeurer en emploi le plus longtemps possible en leur offrant l’opportunité de prendre une retraite progressive sans pénalité. Le ministre de l’Emploi a déposé, à l’Assemblée nationale, le projet de loi 68 apporte des modifications aux lois sur les régimes complémentaires de retraite et sur le régime des rentes du Québec qui vise à retenir les travailleurs expérimentés sur le marché du travail.
Ainsi, les salariés du secteur privé âgés de 55 ans et plus, sous réserve de l’approbation de leur employeur, pourront prendre une retraite progressive sans subir de pénalité à leur régime de retraite.
Par exemple, un travailleur de 55 ans dont le salaire annuel est de 50 000 $ pourra bonifier son régime de retraite de 6 000 $ à 65 ans s’il demeure en emploi trois jours par semaine. À 60 ans, le gain pourra atteindre 3 000 $.
« Environ 150 000 Québécois pourront se prévaloir de la mesure dans la prochaine décennie, a indiqué le ministre Hamad. Cela va être payant de travailler, ça va être attrayant de continuer de travailler», a mentionné le ministre, faisant remarquer que le Québec était la première province au Canada à mettre en place une telle initiative.
Le régime des rentes est aussi revu de manière à permettre à un rentier qui occupe un emploi de bonifier ses prestations. Actuellement, aucune augmentation de la rente n’est accordée au retraité-travailleur qui reçoit la rente maximale. La modification, à coût à peu près nul pour le régime public selon M. Hamad (0,08 %), entrera en vigueur le 1er janvier 2009.
En adoptant des mesures pour encourager les employés âgés à retarder leur retraite, le gouvernement tente de mobiliser le plus de main-d’oeuvre possible pour amoindrir les effets prévisibles du déclin démographique et du vieillissement de la population. Selon les plus récentes estimations, le Québec aura besoin de 700 000 personnes, d’ici 2011, pour combler des emplois dans la province.