Les effets de la pandémie de COVID-19 et de la crise économique qu’elle a engendrée seront dévastateurs pour la santé financière d’un grand nombre de Québécois, selon un sondage de Raymond Chabot.

Le sondage évalue à 18 % la proportion de Québécois ayant reçu la Prestation canadienne d’urgence (PCU), soit approximativement un Québécois adulte sur six, ce qui correspond à près d’un million de personnes.

Or, le stress généré par la fin éventuelle de la PCU est palpable chez les moins de 35 ans, qui avouent éprouver divers niveaux d’anxiété dans 68 % des cas. Les répondants de cette tranche d’âge sont aussi ceux qui ont le moins planifié leurs finances personnelles (40 %) quant à l’arrivée à échéance du programme.

« Quand on sait que la majorité des emplois de la restauration et de l’événementiel sont occupés par des jeunes, il n’est pas surprenant de voir que ce sont eux qui sont les plus anxieux, explique Éric Lebel, associé, conseiller en redressement financier et syndic autorisé en insolvabilité chez Raymond Chabot. Ce sont des secteurs qui risquent d’être touchés longtemps par la crise, et ces travailleurs n’ont pas de perspective de reprise ou encore de retour à la normale. Il faudra que ces travailleurs planifient rigoureusement leurs finances personnelles. »

Par ailleurs, seules deux femmes sur trois ont planifié leurs finances personnelles pour préparer la suite, contrairement à 75 % des hommes.

Un grand nombre de prestataires de la PCU semble également avoir oublié que celle-ci était imposable. En effet, le tiers des répondants n’ont pas fait de réserve pour prévoir l’impôt à payer en 2021, une proportion qui grimpe à près de 50 % chez les jeunes de 18-34 ans.

Toujours selon le sondage, un quart des Québécois n’ont pas de coussin de sécurité à l’épargne pour faire face aux situations d’urgences, et un répondant sur sept aurait eu recours à son épargne jusqu’à maintenant pour atténuer l’impact financier du ralentissement économique. Plus de 650 000 Québécois ont également demandé des reports de paiements sur leurs prêts.