Le pourcentage d’investisseurs institutionnels mondiaux mettant en œuvre des stratégies ESG continue d’augmenter, pour atteindre 72 % en 2020. La question climatique demeure le principal moteur de cet intérêt.

Il s’agit d’une nouvelle augmentation par rapport aux 64 % constatés en 2019 et aux 61 % observés en 2018, par une enquête de Natixis Investment Managers.

« Je pense qu’il s’agit d’une tendance à long terme plutôt que d’un feu de paille », considère Dave Goodsell, le directeur exécutif du Center for Investor Insight de Natixis Investment Managers. La progression régulière de cette adoption montre qu’il ne s’agit pas d’une bulle verte, souligne-t-il.

La principale raison pour laquelle les investisseurs institutionnels mettent en œuvre les facteurs ESG est de s’assurer que les actifs représentent mieux les valeurs organisationnelles, que montre l’enquête de Natixis puisque 75 % des personnes interrogées ont déclaré que les facteurs ESG font partie intégrante d’un investissement sain. 

Les investisseurs institutionnels commencent à considérer les questions ESG comme un moyen de faire la gestion des risques et d’identifier les opportunités d’alpha – un changement qui est susceptible de soutenir l’utilisation par les investisseurs institutionnels d’une gamme d’outils permettant d’atteindre différents objectifs ESG, indique Dave Goodsell.

En 2020, 48 % des investisseurs institutionnels ont intégré l’analyse des facteurs ESG dans le processus d’investissement global, 40 % ont utilisé le filtrage négatif, 34 % ont eu recours à la propriété active, 34 % se sont engagés dans l’investissement d’impact et 28 % se sont concentrés sur l’investissement thématique. Tous ces chiffres sont nettement plus élevés qu’en 2019 et 2018.

Le climat d’abord

Au moment d’intégrer les questions ESG dans leurs décisions d’investissement, les investisseurs institutionnels sont bien plus avancés sur l’enjeu climatique que sur les autres questions, montre une enquête mondiale de Procensus, relevée par Institutional Asset Manager.

L’enquête menée auprès d’investisseurs institutionnels en Asie, en Europe et aux États-Unis, indique que les trois quarts d’entre eux disent intégrer de manière significative les considérations relatives aux émissions nettes de carbone dans leurs décisions d’investissement.

Ces investisseurs institutionnels anticipent une accélération mesurée des engagements climatiques des gouvernements américain, européens et chinois.

Si la pression s’est accrue en 2020 pour une plus grande diversité et une meilleure inclusion, les répondants estiment que 30 % des investisseurs se soucient suffisamment des facteurs de diversité et d’inclusion pour les intégrer dans leurs décisions d’investissement.

Les mêmes reconnaissent pourtant qu’une stratégie active en faveur de la diversité et de l’inclusion ajoute de la valeur à un investissement potentiel. Et une majorité d’entre eux (52 %) croit que l’adoption volontaire d’objectifs de diversité et d’inclusion est préférable aux obligations, privilégiées par 27 % des investisseurs.