Malgré le récent repli des marchés boursiers, les taux de provisionnement des régimes de retraite ont connu une importante amélioration nette en 2007, selon une analyse effectuée par Watson Wyatt Worldwide.

Le taux de provisionnement d’un régime de retraite type a atteint 106 % à la fin de décembre 2007, mesuré sur base de comptabilité selon les principes comptables généralement reconnus (PCGR). Le taux de provisionnement du régime type était de 96 % un an avant.

« Les régimes de retraite canadiens n’ont pas été en mesure de déclarer des taux de provisionnement aussi élevés depuis avril 2002 », indique David Burke, directeur, pratique Retraite des bureaux canadiens de Watson Wyatt. « Bien que ce soit une bonne nouvelle, il faut continuer d’être vigilants. L’importante volatilité des coûts influence encore grandement de nombreuses décisions prises par les répondants de régime de retraite ».

Retour aux taux d’il y a cinq ans
Les marchés boursiers se sont repliés au cours des derniers mois de 2007, et cette tendance a été encore plus prononcée pour les caisses types en raison de la force croissante du dollar canadien. Étant donné que, parallèlement, les rendements des obligations de sociétés de haute qualité ont augmenté, la baisse des marchés boursiers n’a pas fait diminuer les taux de provisionnement comme on aurait pu prévoir.

« Ceci démontre qu’il est risqué de fonder les évaluations du passif d’un régime de retraite effectuées selon les PCGA à la valeur au marché des obligations à un moment précis », mentionne M. Burke. « Cette méthode fait augmenter considérablement la volatilité du passif déclaré. » De 2003 à 2005, les rendements à la baisse des obligations cotées AA ont annulé la valeur redressée de l’actif. En 2007, les rendements croissants des obligations cotées AA ont occasionné l’augmentation des taux de provisionnement, et ce, malgré la morosité du rendement des investissements. La hausse de ces rendements est attribuable en partie aux problèmes liés au papier commercial adossé à des actifs, et contraste avec la chute des rendements des obligations du gouvernement du Canada.

« Il faut continuer de tenir compte du risque », poursuit M. Burke. Bien que nous ayons eu l’impression que 2007 a été une année d’une extrême volatilité pour les marchés boursiers, l’indice d’actif de Watson Wyatt indique qu’il s’agit en réalité de l’une des années les plus stables pour l’actif de régimes de retraite depuis 1993 en ce qui concerne les fluctuations d’un mois à l’autre. Même si la volatilité de l’indice de passif correspondant était plus élevée, elle demeure modérée en comparaison avec celle de certains exercices précédents. « Il est juste de supposer que la volatilité des taux de provisionnement de 2008 et des années suivantes pourrait être encore plus élevée que celle de 2007. »

Le 31 décembre est une date importante pour la planification budgétaire au sein de bon nombre d’organisations et la consolidation des améliorations précédentes rassurera sans doute de nombreux répondants de régime. Lorsqu’il est évalué selon les PCGR, le régime type dispose désormais d’une petite réserve lui permettant de se protéger contre les prochaines conditions défavorables. « Les répondants doivent étudier l’attractivité des stratégies d’investissement qui harmonisent mieux les mouvements de l’actif et du passif d’un régime afin de réduire la volatilité du provisionnement et des coûts dans un milieu qui ne pardonne pas toujours l’incertitude », indique Carl Hess, directeur des Services-conseils en investissement pour l’Amérique du Nord de Watson Wyatt.

Parmi les autres conclusions de l’analyse de Watson Wyatt, on note ce qui suit :