Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le télétravail ne permet pas d’atténuer les problématiques de harcèlement au travail. Bien au contraire.

Un nombre record de plaintes pour harcèlement se sont traduites en poursuites devant le tribunal du travail au Royaume-Uni au cours de la dernière année. Le cabinet d’avocats Fox & Partners a ainsi calculé que les affaires comportant des allégations de harcèlement moral au travail ont bondi de 44 % par rapport à l’année précédente.

Au Royaume-Uni, les travailleurs ne peuvent pas poursuivre directement leur employeur pour harcèlement moral, mais peuvent inclure une telle situation dans une plainte pour discrimination.

Les demandes d’indemnisation pour licenciement abusif au Royaume-Uni sont généralement plafonnées à un peu plus de 93 000 £ (environ 145 000 $). Mais les dommages et intérêts sont illimités si la discrimination est prouvée.

Cette forte augmentation met en lumière les problèmes auxquels les entreprises peuvent être confrontées pour gérer les comportements problématiques de leurs employés au bureau, mais aussi en télétravail, souligne le Financial Post.

Il s’agit là d’un signal d’alarme pour les employeurs, qui peinent à maintenir un environnement de travail sain en période de transition vers un modèle de travail hybride, note Fox & Partners. Le cabinet d’avocats indique qu’un grand nombre de plaintes de harcèlement sont directement liées au télétravail, comme l’exclusion de collègues à des réunions en ligne, le commérage sur les applications de messagerie et les remarques désobligeantes lors d’appels vidéo.