Les employés qui se rendent au travail à vélo diminuent significativement leur risque de mourir prématurément, selon une étude publiée dans le British Journal of Medicine.

Pédaler pour se rendre au boulot réduirait en effet de 45 % les chances de développer un cancer et de 46 % le risque de souffrir d’une maladie cardiovasculaire.

De manière globale, les individus qui effectuent le trajet jusqu’à leur lieu de travail à vélo voient leur risque de mourir prématurément de n’importe quelle cause diminuer de 41 % comparativement à ceux qui optent plutôt pour leur auto ou le transport en commun, rapporte Radio-Canada.

Mieux que la marche

L’étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Glasgow révèle par ailleurs que les travailleurs qui se rendent au travail à pied profitent eux aussi de certains bénéfices sur leur santé, mais dans une moindre mesure. La marche réduit par exemple de 21 % le risque de développer une maladie cardiovasculaire. Pour cela, les travailleurs doivent toutefois se déplacer à une vitesse de 4,8 km/h pendant aux moins deux heures par semaine.

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Aucun lien n’a cependant pu être établi entre la marche et une réduction des risques de développer un cancer, ni de mourir prématurément.

Selon les auteurs de l’étude, la différence entre les cyclistes et les marcheurs s’explique probablement par le niveau d’exercice plus intense des cyclistes et les distances plus longues qu’ils parcourent.

Miser sur les pistes cyclables

Les chercheurs n’ont toutefois pas été en mesure d’établir un lien de causalité certain entre l’utilisation d’un mode de transport actif pour se rendre au travail et les bénéfices sur la santé. Les résultats pourraient être tout simplement expliqués par le fait que les cyclistes sont généralement plus minces et sont moins sujets à faire de l’inflammation.

L’étude contient finalement quelques recommandations pour favoriser l’utilisation du vélo comme moyen de transport pour se rendre au travail, telles que l’amélioration du réseau de pistes cyclables et l’installation de moyens permettant de transporter des vélos dans les systèmes de transport collectif. En plus de réduire la congestion dans les villes, de telles politiques participeraient à diminuer la pollution, et conséquemment les dépenses publiques en santé.

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