À mesure que le déconfinement s’opère un peu partout sur la planète, les entreprises commencent à planifier leurs stratégies de retour au travail en prenant en compte la sécurité de leurs employés et les directives gouvernementales en vigueur.

Selon un sondage d’Aon mené entre le 28 avril et le 1er mai auprès de 1970 organisations du monde entier, dont 509 au Canada, les entreprises commencent à délaisser la gestion de crise pour se concentrer sur le retour à la normalité.

Au Canada, 93 % des employeurs seront favorables à une approche fondée sur les directives gouvernementales, 82 % échelonneront le retour au travail par ordre de priorité des postes, et 71 % prévoient échelonner le retour au travail en fonction du lieu géographique.

Toutes les organisations sondées ont également déclaré qu’elles mettront en place au moins une des mesures suivantes : postes de contrôle de la température, caméras thermiques ou contrôles sur déclaration volontaire. La plupart des entreprises demanderont également à leurs employés de remplir un questionnaire d’évaluation de leur santé à leur retour.

Les mesures mis en place seront plus exhaustives dans certains milieux de travail. Par exemple, 41 % des entreprises prévoient de mettre en œuvre un programme officiel de dépistage de la COVID-19 à l’aide de tests. Parmi celles-ci, le tiers feront appel à un fournisseur de tests désigné sur place, tandis que 25 % des entreprises préféreraient faire appel à un fournisseur de tests désigné hors site.

Par ailleurs, 32 % des répondants envisagent sérieusement de fournir aux employés des équipements de protection individuelle lors de leur retour au travail. La plupart des employeurs ont cependant indiqué qu’ils fourniront ou faciliteront l’installation de postes de désinfection des mains et de fournitures de nettoyage pour les espaces de travail individuels.

La quasi-totalité des employeurs (92 %) empêchera l’accès aux espaces communs et 97 % sont susceptibles de reconfigurer l’aménagement de leurs bureaux afin de rendre l’environnement plus sûr.

Communiquer, communiquer et communiquer

Les résultats du sondage démontrent que les employeurs canadiens ont misé sur des communications constantes pour gérer la crise. Ainsi, 73 % d’entre eux envoient de nombreux messages et mises à jour de la part de la haute direction, 40 % informent leurs employés de la santé financière de l’organisation et 36 % mettent en avant les ressources et les outils pour le mieux-être.

Plus des deux tiers (71 %) des entreprises disent aussi avoir mis davantage l’accent sur l’équilibre vie professionnelle/vie privée.

« Bien que le bilan humain et économique de la pandémie de COVID-19 continue de s’alourdir, de nombreuses organisations commencent à délaisser la gestion de crise et la continuité des activités pour se concentrer sur la planification d’un retour au travail en toute sécurité, dans le cadre d’une nouvelle normalité pour les opérations commerciales, une fois que les réglementations sur le confinement commenceront à s’assouplir, soutient Réjean Tremblay, chef de la direction commerciale d’Aon au Canada. Ce sondage montre que les organisations canadiennes prennent des mesures proactives pour améliorer leur environnement de travail et faciliter le retour au travail. »

Lorsqu’elles se projettent à plus long terme, les entreprises sont 37 % à envisager des modifications de leurs stratégies futures en matière de fonctionnement et de main-d’œuvre.

En outre, 59 % des entreprises visent à encourager davantage de salariés à travailler à domicile de manière quasi permanente et 65 % des entreprises ont déclaré avoir récemment mis en place un groupe de travail distinct (ou envisage activement d’en créer un) pour aider les RH à se concentrer sur la gestion des problèmes immédiats, comme la gestion de crise ou la planification de la continuité des activités.