L’Indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 4,1 % en août par rapport au même mois il y a un an, soit la plus forte augmentation depuis mars 2003, selon Statistique Canada.

Le bond survient alors que l’inflation avait progressé de 3,7 % en juillet.

L’augmentation des prix de l’essence et des logements a été le principal responsable de la hausse par rapport au même mois il y a un an.

En excluant les prix de l’essence qui ont augmenté de 32,5 % en août 2021 comparativement à août 2020, Statistique Canada indique que l’inflation annuelle aurait été de 3,2 % le mois dernier.

L’agence de statistiques indique également que les coûts de remplacement par le propriétaire, qui sont liés au prix des maisons neuves, ont crû à un taux annuel de 14,3 % en août.

Le rythme de la hausse des prix des logements a été l’augmentation annuelle la plus rapide depuis septembre 1987 et représente le quatrième mois consécutif de croissance des prix dans les deux chiffres.

La hausse des prix enregistrée en août a également été accentuée par les prix de la viande, qui ont augmenté de 6,9 % d’une année à l’autre, et à son rythme le plus rapide depuis juin 2020, ce qui, selon Statistique Canada, est en partie dû à la demande croissante des restaurants.

L’indice des prix à la consommation est en hausse depuis le début de l’année et, depuis avril, il se situe au-dessus de la fourchette cible de la Banque du Canada qui va d’un à trois pour cent.

Le gouverneur Tiff Macklem a promis que la banque centrale interviendrait si les pressions sur les prix devenaient persistantes, mais pour l’instant, la Banque du Canada considère que la plupart des problèmes actuels sont temporaires.

Statistique Canada a affirmé que la moyenne des trois mesures de l’inflation de base, qui sont considérées comme de meilleurs indicateurs des pressions sous-jacentes sur les prix et étroitement suivies par la Banque du Canada, était de 2,57 % pour août, par rapport à 2,43 % en juillet. La valeur du mois d’août est la plus élevée depuis mars 2009.

L’économiste principal de la CIBC, Royce Mendes, estime que la Banque du Canada continuera probablement de regarder au-delà des chiffres actuels, car les pressions ne semblent pas encore durables.

Il a écrit dans un rapport aux investisseurs que le taux d’inflation annuel est susceptible de baisser avec le changement de saison, en partie parce que la quatrième vague de COVID-19 crée un vent contraire pour le secteur des services.